(New York) Naomi Osaka, tenante du titre à des Internationaux des États-Unis, a estimé que son forfait à Roland-Garros, lié à son refus de parler à la presse, était une situation qui ne se reproduirait pas, et qu’elle a « appris à mieux gérer beaucoup de choses ».   

« J’ai l’impression que j’ai mal fait beaucoup de choses à ce moment-là », a déclaré Osaka vendredi en conférence de presse d’avant tournoi du Grand Chelem new-yorkais. « Mais je suis aussi le genre de personne qui vit le moment présent, et qui dit ou fait ce qu’elle ressent. Je ne pense pas nécessairement que ce soit une mauvaise chose. »

« Il y a beaucoup de choses que j’ai appris à mieux faire. Et je ne pense pas que la même situation se reproduira. Ça prête à réfléchir, mais je ne savais pas à quel point cela allait devenir un problème », a ajouté la N.3 mondiale.

Au printemps, son refus de répondre aux questions des médias à Roland-Garros avait créé une grosse polémique. Cela lui a valu d’être sanctionnée financièrement, avec des menaces de sanctions plus lourdes de la part des quatre tournois majeurs si elle restait mutique.

Elle a alors déclaré forfait avant le 2e tour du tournoi parisien, non sans avoir mis à jour des problèmes d’anxiété, marqués par « plusieurs épisodes dépressifs ». Une libération de parole qui a sensibilisé le monde entier sur la question des problèmes de santé mentale frappant des sportifs professionnels.

Après une pause qui l’a amenée à faire l’impasse sur Wimbledon, la joueuse de 23 ans a manqué son retour aux Jeux de Tokyo, où, après avoir allumé la vasque olympique, elle a craqué sous la pression en 8e de finale. Et il y a dix jours, à Cincinnati, elle a fondu en larmes pour sa première conférence de presse sur le circuit WTA depuis Roland-Garros, avant de céder au 3e tour face à la Suissesse Jil Teichmann, 76e mondiale.  

« Je sais que je n’ai pas joué autant de matchs que je l’aurais voulu (avant les Internationaux des États-Unis), même pas un quart de finale. Mais je me sens assez heureuse de la façon dont je joue et assez confiante par rapport à ma situation actuelle. Je ne suis pas en train de déclarer que je vais faire des merveilles ici, mais j’espère que ça marchera à la fin », a-t-elle conclu.