(Toronto) L’Américain Reilly Opelka sera de la finale de l’Omnium Banque Nationale, à Toronto, après avoir surpris Stéfanos Tsitsipás 6-7 (2), 7-6 (4), 6-4, samedi.

Ce duel, qui a duré 2 heures 32 minutes, a été une bataille psychologique, alors que le Grec, troisième tête de série, a peiné à retourner le service puissant du géant de 6 pieds 11 pouces en début de match.

« J’ai vraiment été solide au service, mais aussi avec mes volées dans les moments importants », a analysé l’Américain.

Opelka a sauvé la seule balle de bris à laquelle il a fait face, en plus de gagner 77 % des points quand il réussissait son premier service et d’inscrire 17 as.

PHOTO CHRIS YOUNG, LA PRESSE CANADIENNE

Stéfanos Tsitsipás

L’Américain, qui est non classé pour le tournoi, affrontera Daniil Medvedev en finale. Le Russe, première tête de série, a dominé l’Américain John Isner 6-2, 6-2 en 54 minutes de jeu.

Opelka et Medvedev ont croisé le fer à quatre reprises sur le circuit de l’ATP. Medvedev est sorti victorieux de trois des quatre duels, dont le dernier, en troisième ronde à Roland-Garros.

Opelka a rapidement mis de la pression sur Tsitsipás en obtenant deux balles de bris, mais le no 3 mondial a réussi un coup croisé hors de la portée de son adversaire pour prendre les devants 2-1.

Au milieu du premier set, qui a duré 54 minutes, l’Américain est parvenu à frapper la balle entre ses jambes sans regarder, à partir de derrière la ligne de fond, sans toutefois réussir à retourner le coup subséquent de Tsitsipás.

« C’était ma seule option à ce moment, a assuré Opelka avec une pointe d’humour. C’est un moment fort, mais en même temps, il y en a tellement que je dis toujours que c’est quelque chose de normal, puisque tout le monde en frappe. »

Au jeu décisif, le Grec a pris les devants 2-1 quand Opelka, qui pointe au 32e rang mondial, s’est approché au filet et a complètement bousillé une volée. Le vent dans les voiles, Tsitsipás a ravi le premier set grâce à un as sur le point décisif.

L’histoire s’est répétée au deuxième set.

Le service d’Opelka a atteint à un moment une vitesse de 227 km/h, mais Tsitsipás a continué de s’adapter et de répondre.

Au deuxième jeu décisif, Opelka a été le premier à attaquer avec un excellent coup amorti. Il a finalement réussi à ravir un mini bris grâce à un coup droit que le Grec a retourné bien à l’extérieur.

L’Américain menait 6-4 quand Tsitsipás a commis une double faute. En colère, il a lancé sa raquette sur le sol à répétition, avant de recevoir un avertissement de l’arbitre.

« C’est un match qui s’est joué sur les détails, et c’est lui qui a eu le dessus, a reconnu Tsitsipás. Je n’ai pas eu de chance dans les moments où j’en avais besoin. Mais ça va ; il y aura toujours une prochaine fois. »

Tsitsipás n’a pas montré de signes de frustration au dernier set. Les deux athlètes étaient avares de leur service et tentaient de forcer leur adversaire à l’erreur.

Tsitsipás a eu sa première chance de briser Opelka en milieu de troisième set. L’Américain a répondu avec un service si puissant qu’il a dû changer de raquette, et il est parvenu à remporter le jeu pour créer l’égalité à 3-3.

Une paire de doubles fautes de Tsitsipás a permis à Opelka d’obtenir une balle de bris, qu’il a concrétisée grâce à une faute directe du Grec.

Tsitsipás a pulvérisé une balle dans les gradins dans un geste de frustration, et a reçu une pénalité d’un point en conséquence.

Opelka a scellé l’issue du match avec un dernier service inatteignable pour Tsitsipás.

Medvedev domine Isner

Medvedev a été expéditif contre Isner, réussissant 11 as et capitalisant sur quatre balles de bris sur sept.

Selon lui, l’Américain, habituellement très fort au service, n’était pas au sommet de sa forme, samedi.

« Je dois être honnête, je crois que quelque chose le dérangeait, a affirmé Medvedev. J’avais l’impression que je pouvais retourner, donc c’est ce que je faisais dans les échanges. J’essayais d’appliquer de la pression constamment.

PHOTO JOHN E. SOKOLOWSKI, USA TODAY SPORTS

Daniil Medvedev

« J’ai eu une bonne journée au service aussi, donc je suis content avec mon niveau de jeu et le résultat, c’est sûr. »

Medvedev s’était rendu en finale du tournoi en 2019, alors qu’il portait encore le nom de Coupe Rogers. Il avait perdu en deux sets contre Rafael Nadal.

Le Russe a affirmé qu’il avait travaillé fort dans les deux dernières années pour s’améliorer.

« Je ne veux pas dire que je suis 10 fois meilleur qu’avant. J’essaie de m’améliorer tous les jours. Si tu essaies de demeurer au même endroit, tu vas régresser. »

La finale du volet masculin de l’Omnium Banque Nationale aura lieu en fin d’après-midi, dimanche.