(Melbourne, Australie) Novak Djokovic s’est défait mardi d’Alexander Zverev 6-7 (6/8), 6-2, 6-4, 7-6 (8/6) au terme d’un match décousu et affrontera Aslan Karatsev en demi-finales des Internationaux d’Australie.

« Jusqu’à l’ultime coup, le match pouvait basculer d’un côté comme de l’autre. Émotionnellement, je suis épuisé. On s’est poussés à bout », a commenté le Serbe.

Il a été sous pression dès le premier jeu de la partie, qu’il a cédé sur son service, et a couru après le score durant toute la manche.

« J’avais besoin de temps pour me chauffer, sentir que j’étais en mesure de bien faire les rotations. J’ai eu la chance de débriser et le bris d'égaliuté a été très serré », a commenté Djokovic qui arborait un gros pansement sur les abdominaux… comme son adversaire.

Mais contrairement aux deux matchs précédents, Djokovic n’a pas laissé paraître de douleur.

Et il a su revenir au score à chaque fois que Zverev s’est détaché et a semblé pouvoir prendre le match à son compte.

« À part au deuxième, j’ai très mal débuté les sets. J’ai perdu mes services très tôt », a regretté Djokovic en soulignant avoir pu s’appuyer sur un excellent service.

Djokovic a réussi 23 aces contre 21 à Zverev. Mais il a également commis 56 fautes directes contre 38 à son adversaire.

« J’ai extrêmement bien servi, réussi un peu plus d’aces que lui, ce qui est un miracle face à un aussi bon serveur que Sasha », a-t-il souligné.

Le Serbe a cependant concédé un bris en tout début de troisième set et s’est retrouvé mené 3-0. À 3-1, il s’est énervé, a fracassé une raquette au sol, pris un avertissement et perdu le jeu (4-1). Mais dans la foulée, il a aligné cinq jeux et ravi la manche.

« Quand j’ai cassé ma raquette, je me suis reconcentré et le match a tourné », a-t-il expliqué en souriant.

« S’il (Zverev) avait gagné, ça aurait été tout à fait mérité », a-t-il cependant ajouté.

Car dans la quatrième manche, il a de nouveau été mené 3-0 et a sauvé plusieurs balles de 5-3 pour Zverev. Puis il a sauvé une balle de set à 6-5 avant de décrocher le bris d'égalit. Cette fois, c’est lui qui a remporté le jeu décisif, et le match.

Dans la quête d’un neuvième titre à Melbourne, son 18e en Grand Chelem, il va affronter jeudi le surprenant Russe Aslan Karatsev, premier joueur à s’inviter dès son premier Grand Chelem dans le dernier carré dans l’ère Open.

PHOTO BRANDON MALONE, AGENCE FRANCE-PRESSE

Aslan Karatsev

« Je ne l’avais jamais vu jouer avant les Internationaux d’Australie. Il est très fort, il bouge bien, il a un très bon revers, il sert bien, il est motivé parce qu’il n’a rien à perdre », a analysé Djokovic.

Il ne s’est pas étendu sur l’état de sa blessure, se bornant à dire que « les mains magiques de (son) physio » lui avaient permis d’en être là.

Mais le nombre de joueurs blessés ne le laisse pas indifférent.

« Il y en a trop, a-t-il estimé. Les gens ne se rendent pas compte, mais le nombre de blessures dans ce tournoi montre à quel point la quarantaine laisse des séquelles sur les corps des joueurs », a-t-il commenté.