(Paris) L’Américaine Sofia Kenin a atteint la finale des Internationaux de tennis France pour la première fois après avoir disposé de la double championne de Wimbledon Petra Kvitova 6-4, 7-5 jeudi.

Kenin, la quatrième tête de série, a été brisée alors qu’elle servait pour le match à 5-4. Elle a cependant riposté de la même manière, avant de sauver une balle de bris et de convertir sa première balle de match lorsque le retour de Kvitova a manqué de précision.

PHOTO MICHEL EULER, ASSOCIATED PRESS

La Polonaise Iga Swiatek célébrant sa victoire en demi-finale contre l’Argentine Nadia Podoroska.

« Mon approche est différente, a confié Kenin, qui dit avoir gagné en confiance après avoir évincé Serena Williams à Paris l’an dernier. J’ai l’impression que j’ai la capacité de me rendre loin dans chaque tournoi, sans toutefois avoir la pression qui vient avec ça. »

Jeudi, Kvitova a commis 31 fautes directes, contre 20 pour Kenin, dont les cris ont été de plus en plus bruyants au fur et à mesure qu’elle s’approchait de la victoire. Son intensité s’est également exprimée lorsqu’elle a fracassé sa raquette aux couleurs du drapeau américain contre le sol.

« Je savais très bien que je ne pouvais pas la battre au niveau de la puissance. Il fallait plutôt que j’adapte mon jeu, a confié Kenin. J’ai dû contrôler les points, la bousculer, dicter le rythme des échanges, ne pas lui offrir de balles courtes et effectuer de bons services avec ma première balle. »

Et ç’a marché. Kenin a gagné 16 matchs en Grand Chelem jusqu’ici cette saison, un sommet. Elle a commencé par triompher à Melbourne Park en Australie, avant d’atteindre le quatrième tour des Internationaux des États-Unis le mois dernier.

La championne en titre des Internationaux d’Australie est ainsi devenue la troisième joueuse américaine en autant d’années à se qualifier pour deux finales du Grand Chelem au cours de la même saison, après Serena Williams en 2018 et 2019.

Kenin affrontera en finale la jeune Polonaise Iga Swiatek.

« Je serai de toute évidence la négligée », a dit Swiatek, en utilisant ses doigts pour mettre le mot entre guillemets.

Swiatek est devenue la septième joueuse non classée de l’histoire des Internationaux de France à atteindre la finale du tournoi à la suite de sa victoire de 6-2, 6-1 aux dépens de l’Argentine issue des qualifications Nadia Podoroska.

« C’est invraisemblable. D’un côté, je sais que je peux jouer à un très haut niveau. D’un autre côté, ça me surprend beaucoup. Je n’aurais jamais pensé pouvoir atteindre la finale. C’est dément, a dit Swiatek, qui a défait la Québécoise Eugenie Bouchard au troisième tour. Je crois en moi. C’est merveilleux. »

Elle a gagné ses 12 manches jusqu’ici dans le tournoi, et n’a laissé filer que 23 jeux.

Kvitova avait entamé son match contre Kenin en ayant elle aussi gagné chaque set, mais comme l’a rappelé l’Américaine : « Ça ne veut rien dire si je joue bien ».

Il s’agit d’une première finale en tournois du Grand Chelem pour Swiatek, une joueuse de 19 ans.

Classée 131e au monde, Podoroska est quant à elle la joueuse au classement le plus bas à avoir atteint le carré d’as à Roland-Garros.

La finale sera présentée samedi.