(New York) Le PDG du circuit professionnel féminin de tennis (WTA) a exprimé mardi son soutien à une fusion avec le circuit masculin (ATP), souhaitée par Roger Federer et appuyée par Rafael Nadal ou Billie Jean King, dans une interview au New York Times.

« Je n’ai pas peur d’une fusion, ça ne m’a jamais fait peur », a déclaré Steve Simon. « Je serais certainement le premier à approuver cette idée… C’est évidemment une route longue et sinueuse pour y arriver, mais je pense que cela a tout son sens dans le monde » actuel.

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Le PDG de la WTA Steve Simon appuie l’idée de la fusion avec l’ATP.

Il y a deux semaines, Federer avait émis la suggestion de voir les deux circuits fusionner. « Je me demandais… suis-je le seul à penser que le moment est venu pour les tennis masculin et féminin d’être réunis pour ne plus former qu’un ? », avait tweeté le Suisse.  

« Je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’il serait excellent de sortir de cette crise mondiale avec la réunion des tennis masculin et féminin en une seule organisation », l’avait soutenu Nadal, 2e au classement ATP.

« Je suis d’accord, et je le dis depuis le début des années 70. Une seule voix, femmes et hommes ensemble… Faisons en sorte que cela se produise », avait tweeté la légende du tennis féminin Billie Jean King.

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Billie Jean King, fondatrice de la WTA, a appuyé l’idée de fusion presque immédiatement après la proposition de Roger Federer. Le tout s’est fait sur Twitter. On la voit ci-haut assistant au tournoi de Wimbledon le 10 juillet 2018.

Dans son entretien avec le New York Times, Simon a estimé que le climat d’incertitude imposé par la pandémie de coronavirus pourrait donner l’impulsion nécessaire pour parvenir à un accord.

« C’est un moment unique. La crise et les défis qu’elle engendre peuvent aussi offrir des opportunités. On ne manquera pas de comptables, de conseillers fiscaux, d’avocats et d’autres personnes impliquées. Cela prendrait du temps, mais […] si vous êtes d’accord sur l’objectif, vous pouvez généralement faire avancer les choses plus rapidement », a-t-il estimé.

Les circuits ATP et WTA ont été contraints de prendre des mesures de réduction des coûts depuis le début de la pandémie de COVID-19, qui a mis à l’arrêt leurs saisons respectives depuis la mi-mars, avec plusieurs tournois annulés ou reportés.  

A ce titre, Steve Simon a assuré au Times qu’une fusion n’était pas nécessaire pour assurer la survie de son instance. « Il ne s’agit pas d’essayer de sauver la WTA. Nous allons et irons bien, mais si nous faisons ce qui est le mieux en nous rassemblant, la WTA sera très favorable à ce concept. »