(Paris) Le Serbe Novak Djokovic a surmonté un problème au bras gauche et un déficit en début de match mercredi soir pour atteindre les demi-finales des Internationaux de tennis de France pour la 10e fois de sa carrière.

Favori de la compétition, Djokovic a continuellement fléchi et étiré son bras, en plus de connaître un lent départ. Après avoir reçu un traitement de la part d’un soigneur, Djokovic a redressé le navire et vaincu l’Espagnol Pablo Carreno Busta, 17e tête de série, 4-6, 6-2, 6-3, 6-4.

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L’Espagnol Pablo Carreno Busta.

Du coup, il s’est approché d’un deuxième sacre à Roland-Garros et d’un 18e titre à un tournoi du Grand Chelem.

Djokovic s’est présenté sur le terrain avec un bandage à l’arrière de son cou, puis a rapidement laissé voir que son bras gauche lui causait des ennuis.

  • Novak Djokovic arborait un énorme patch collé à l’arrière du cou.

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    Novak Djokovic arborait un énorme patch collé à l’arrière du cou.

  • Par deux fois, Djokovic a appelé le massothérapeute pour se faire masser le biceps gauche au changement de côté.

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    Par deux fois, Djokovic a appelé le massothérapeute pour se faire masser le biceps gauche au changement de côté.

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« Je ne me sentais pas trop bien en arrivant sur le court aujourd’hui. Des choses se sont produites pendant l’échauffement », a déclaré le numéro un mondial, sans entrer dans les détails.

« J’avais des problèmes avec mon cou et au niveau des épaules. Je ne dirai que ça. Je ne veux pas trop en parler. Je suis encore en lice, alors je ne veux pas trop en révéler. Je me sens bien. Au fur et à mesure où le match avançait, mon corps s’est réchauffé et la douleur s’est graduellement dissipée. Ça m’a permis de jouer de mieux en mieux et de me sentir mieux. »

Djokovic est droitier mais le côté gauche est important, aussi. Il l’utilise pour effectuer ses revers à deux mains et pour lancer la balle dans les airs au moment de faire ses services. Peu importe ce qui l’ennuyait, peu importe l’ampleur de la douleur, le problème représentait, à tout le moins, un élément de distraction.

Ce rendez-vous entre Djokovic et Carreno Busta était une reprise de leur duel aux Internationaux des États-Unis le mois dernier. Durant ce match, Djokovic a été disqualifié lorsqu’il a atteint une juge de lignes à la gorge après avoir violemment projeté une balle, dans une manifestation de colère.

Ce moment de frustration s’est transformé en défaite, la seule au dossier de Djokovic en 37 matchs en 2020.

« J’en suis revenu », a-t-il déclaré. « Je n’y pense plus du tout. Je veux dire, zéro %. »

Djokovic donne en effet l’impression d’avoir tourné la page sur cet épisode, lui qui a gagné les dix matchs qu’il a joués depuis. Il n’avait pas encore concédé une seule manche à Roland-Garros jusqu’à mercredi, alors qu’il a paru mal en point, physiquement, au début d’affrontement.

Djokovic affrontera le Grec Stefanos Tsitsipas, cinquième tête de série, dans l’une des deux demi-finales à l’affiche de la journée de vendredi.

Aidé par un petit coup de pouce de son adversaire, le Russe Andrey Rublev, Tsitsipas a gagné cinq jeux consécutifs, et 11 de 13 à un certain moment, pour s’adjuger une victoire de 7-5, 6-2, 6-3 face à la 13e tête de série.

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Stefanos Tsitsipas

Tsitsipas accusait un déficit d’un bris tôt dans la rencontre, mais il l’a effacé lorsque Rublev a commis quatre fautes directes alors qu’il servait pour la première manche. Et Tsitsipas s’est ensuite mis en marche, réussissant près du double de coups gagnants (35) de son adversaire, et enlevant 16 points en 17 opportunités lorsqu’il est monté au filet.

Après avoir servi pour le match à zéro, mettant un terme au duel avec une volée gagnante, le Grec s’est approché du filet, le sourire accroché aux lèvres. Et pour cause.

Lors de son dernier tournoi du Grand Chelem, aux Internationaux des États-Unis le mois dernier, Tsitsipas n’a pu convertir une demi-douzaine de balles de match et laissé filer une imposante avance — il menait deux sets à un, et 5-1 en quatrième manche — contre Borna Coric au troisième tour.

Puis, à Paris, Tsitsipas a concédé les deux premiers sets de son match de premier tour au 109e joueur mondial Jaume Munar. Mais il ne s’est pas découragé ; il a enlevé les trois sets suivants pour évincer Munar, et depuis ce temps il n’a pas perdu la moindre manche.

« Je sais que les dernières semaines ont été plus difficiles avec certaines défaites que j’ai encaissées, qui sont plutôt inhabituelles, pour être bien franc, a reconnu Tsitsipas après sa victoire au premier tour, mais j’essaie de tirer des leçons, d’apprendre, et de tourner la page afin de revenir plus fort. »

L’autre demi-finale à l’agenda vendredi opposera la deuxième tête de série, Rafael Nadal, à l’Argentin Diego Schwartzman.