(Rome) Stan Wawrinka, doyen du Masters 1000 de Rome avec ses 35 ans, a chuté d’entrée face à l’enthousiasme de l’Italien Lorenzo Musetti, 18 ans, mardi au premier tour.

Wawrinka, qui n’avait pas fait le déplacement pour la courte saison américaine sur dur, n’est entré dans son match qu’une fois mené 6-0, 2-0. Bien trop tard pour reprendre le contrôle face au jeune Italien issu des qualifications, 249e mondial, en état de grâce.

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L’Italien Lorenzo Musetti le 14 septembre 2020 contre son compatriote Giulio Zeppieri.

Le tournoi de Rome, qui lance la courte préparation sur terre battue vers Roland-Garros (27 septembre-11 octobre) dans cette saison chamboulée par la pandémie de coronavirus, entrera dans le vif du sujet mercredi avec l’entrée en lice, au 2e tour, des favoris Rafael Nadal, Novak Djokovic et Simona Halep.

Nadal, après six mois sans match officiel, se voit offrir un retour épicé face à son compatriote Pablo Carreño (18e mondial), récent demi-finaliste de l’US Open. Cela s’annonce a priori plus simple pour « Djoko » face à l’Italien Salvatore Caruso (87e) et pour Simona Halep, tête de série N.1, devant l’Italienne Jasmine Paolini (99e mondiale).  

Sans attendre les débuts des grands favoris, le tournoi a connu mardi soir ses premiers grands frissons, vécus en heure de grande écoute devant la télévision par les supporteurs italiens faute de pouvoir accéder au Foro Italico cette année.

« Je suis resté calme »

Musetti, après un premier set quasiment offert par Wawrinka, a montré dans la seconde manche d’étonnantes ressources pour résister au réveil du Suisse, tête de série N.10, et filer jusqu’à la victoire sans trembler, y compris lors du bris d’égalité qu’il a facilement emporté.

« Je suis resté calme, mais j’étais calme aussi avant le match, je pense que c’est la clé de ma victoire. C’est un rêve qui devient réalité, je n’arrive toujours pas à croire à ce que j’ai fait ce soir », a commenté l’Italien au sortir du court.

Wawrinka « a mieux joué et a mieux servi sur la fin, il était concentré et voulait gagner le (deuxième) set, j’ai juste essayé de conserver mon service », a ajouté celui qui est né en 2002, l’année où le Suisse a débuté sur le circuit professionnel.

Le benjamin du tournoi, qui a passé trois tours de qualification avant de s’offrir son premier match dans un tableau principal de Masters 1000, ne s’enflamme pas pour autant : « Ma progression, c’est encore un match en cours. J’ai beaucoup d’étapes à franchir […] Je dois encore m’améliorer, physiquement, tactiquement ».

La seule compétition disputée par Wawrinka depuis la pause de plusieurs mois liée à la pandémie de coronavirus était un tournoi Challenger (2e division de l’ATP) remporté à Prague, déjà sur terre battue.  

Dans le sillage de Musetti, le tournoi masculin a un très fort accent italien avec huit qualifiés pour le 2e tour.

Parmi les autres têtes de série en lice mardi au 1er tour (dont les huit premières têtes de série sont exemptées), Milos Raonic (19e mondial), récent finaliste du Masters 1000 de Cincinnati, a dominé Adrian Mannarino (38e).  

Le Français, dont la préparation a été perturbée par sa mise en quarantaine à New York pour avoir été l’un des cas contacts de Benoît Paire, positif à la COVID-19, a résisté pendant un set (perdu au tie-break) avant de céder.

Chez les dames, où manquent à l’appel la N.1 mondiale, l’Australienne Ashleigh Barty, ainsi que Serena Williams et Naomi Osaka, l’ex-N. 1 mondiale Angelique Kerber (tête de série N.15) a trébuché dès le 1er tour : l’Allemande a été dominée mardi par la Tchèque Katerina Siniakova (6-3, 6-1).  

En soirée, dans l’une des belles affiches de la journée, l’Espagnole Garbine Muguruza (tête de série N.9), victorieuse à Roland-Garros en 2016, n’a pas tremblé face à l’Américaine Sloane Stephens, finaliste en France en 2018.