(New York) L’un des plus beaux espoirs du tennis canadien espère reprendre là où il a laissé avant la pandémie de la COVID-19. Il a fait un pas dans cette direction samedi après-midi.

Félix Auger-Aliassime a surmonté un début de match plutôt laborieux avant de vaincre le Géorgien Nikoloz Basilashvili 6-4, 6-1 au premier tour de l’Omnium Western & Southern.

Le Québécois de 20 ans a commencé le match en commettant une double faute qui lui a coûté le jeu initial. Après avoir récupéré ce bris au quatrième jeu, Auger-Aliassime a concédé un deuxième bris, au septième jeu, qu’il a cependant récupéré dès le jeu suivant, aidé par l’une des huit doubles fautes de son adversaire.

Auger-Aliassime a inscrit un autre bris pour remporter la première manche en 49 minutes avant de se sauver avec le deuxième set grâce à des bris consécutifs, lors des quatrième et sixième jeux. La deuxième manche n’a duré que 29 minutes et a pris fin lorsque Basilashvili a retourné un service du Québécois dans le filet.

À cause de la pandémie, le match a eu lieu dans la même enceinte new-yorkaise où seront présentés, à compter du 31 août, les Internationaux des États-Unis.

Pour le tennisman québécois, il s’agissait d’une première participation à un tournoi de l’ATP depuis la fin de février, alors qu’il avait atteint les huitièmes de finale à l’Omnium du Mexique.

Auger-Aliassime est l’un des trois Canadiens à l’horaire samedi. Le vétéran Milos Raonic, de Thornhill, en Ontario, a amorcé le tournoi en disposant de l’Américain Sam Querrey 6-4, 6-4. Denis Shapovalov a conclu la soirée en défaisant le Croate Marin Cilic en deux manches de 6-3, 6-3.

Des suites privées

Auger-Aliassime doit prendre part aux Internationaux des États-Unis et il a confiance que cet évènement et les escales subséquentes seront sécuritaires.

Plusieurs joueurs, incluant l’Espagnol Rafael Nadal et l’Australienne Ash Barty, ont décidé de faire impasse sur les Internationaux des États-Unis à cause d’inquiétudes liées au coronavirus.

« Je me suis toujours dit que s’ils allaient présenter le tournoi, j’irais », a-t-il fait remarquer.

Auger-Aliassime loge dans sa suite privée à l’intérieur du stade Arthur-Ashe à Flushing Meadows, d’où il est possible de voir le court central de la fenêtre. À l’origine, ces suites devaient être réservées à des invités de prestige, mais elles ont été transformées pour chacune des têtes de série des Internationaux des États-Unis.

Auger-Aliassime considère qu’il s’agit d’une amélioration par rapport aux endroits où il a l’habitude de loger lors de tournois.

« C’est une suite vraiment privée pour vous et votre équipe », a-t-il observé.

Une sensation étrange

Auger-Aliassime pense que ce sera un défi de jouer des matchs en l’absence de spectateurs, une mesure que les responsables du tournoi ont confirmée en juin. Bien qu’il pense que la différence ne sera pas aussi marquante sur les terrains secondaires, des ajustements pourraient être nécessaires sur les courts principaux.

« Lorsque je regarde les grands stades et que je m’y entraîne, vous avez l’impression que c’est ce à quoi ça va ressembler quand vous participerez à un tournoi. C’est une sensation bizarre », a-t-il noté.

Avant la relance, Auger-Aliassime a passé du temps avec sa famille à Montréal avant de se rendre à Monaco, en mai, pour s’entraîner.

Après les Internationaux des États-Unis, Auger-Aliassime dit prévoir jouer à Rome, à Hambourg et aux Internationaux de France, qui auront lieu à a fin du mois de septembre.

« Tout dépendra de mes résultats », a précisé Auger-Aliassime. « Si je me sens fatigué ou si j’ai joué trop de tournois consécutifs, peut-être que je vais en sauter un. Mais je suis à l’aise à l’idée de jouer presque chaque semaine jusqu’à la fin de l’année. »

Auger-Aliassime espère bâtir sur ce qui se destinait être une saison 2020 prometteuse, même s’il semble que ça remonte à des lunes. Il a atteint les finales de deux tournois de l’ATP cette année, à Rotterdam et à Marseille lors de semaines consécutives en février, et occupe le 20e rang du classement mondial.

« J’ai le sentiment que tout ce qui est pré-COVID remonte à une période de temps différente », a déclaré Auger-Aliassime.

« Maintenant, c’est comme si nous amorcions un nouveau chapitre. Je vais bien sûr essayer de jouer aussi bien qu’au début de l’année et afficher des résultats semblables. »