Pour passer au travers de la crise, crise de ses finances et de ses capacités de développement, Tennis Canada se place en mode solution. Et la solution, cette fois, passe par la Banque Nationale, son fidèle partenaire.

Dans une annonce qui sera faite lundi et dont La Presse a obtenu copie, l’organisme et la banque dévoileront la mise sur pied d’un programme de bourses pour soutenir les joueurs canadiens touchés par les annulations de tournois en raison de la pandémie de COVID-19.

Seront admissibles tant les joueurs professionnels canadiens que les joueurs de tennis en fauteuil roulant et les juniors les plus prometteurs. En fait, les critères sont les suivants : être classé entre le 100e et le 750e rang mondial en simple de l’ATP ou de la WTA, entre le 25e et le 100e rang en double, dans le top 100 junior de l’ITF et dans le top 50 des classements en simple ou en double en fauteuil roulant de l’ITF.

Au total, ce seront 23 joueurs à peu près privés de revenus depuis le début mars, et qui le seront encore peut-être jusqu’à la fin de l’année, qui recevront des bourses allant de 10 000 $ à 20 000 $. L’objectif de ces bourses est simple, et très terre-à-terre : payer les factures. 

« La Banque Nationale est une alliée essentielle de notre sport depuis maintenant 15 ans. Au cours des dernières années, son appui indéfectible a permis de développer de nombreux joueurs de tout âge et la mise sur pied de ce programme d’aide pour nos athlètes démontre le dévouement et la passion de la Banque Nationale pour le tennis », a souligné Michael Downey, président et chef de la direction de Tennis Canada.

« Nous savons à quel point ces bourses feront une différence pour ces athlètes qui sont sans revenu depuis plusieurs mois, qui doivent encore financer leur entraînement et subvenir à leurs besoins quotidiens, et qui ne savent toujours pas quand ils seront en mesure de recommencer à pratiquer le sport qu’ils aiment, tout en tentant de gagner leur vie. Ces athlètes avaient déjà de la difficulté à gagner décemment leur vie et la pandémie n’a fait qu’aggraver leur situation. » 

Les 23 Récipiendaires

Rob Shaw (9e – tennis en fauteuil roulant) 
Mitch McIntyre (28e – tennis en fauteuil roulant) 
Sharon Fichman (48e en double)
Leylah Annie Fernandez (118e)
Steven Diez (168e)
Brayden Schnur (177e)
Peter Polansky (192e
Katherine Sebov (256e
Françoise Abanda (298e
Rebecca Marino (300e
Filip Peliwo (339e
Carol Zhao (527e
Alexis Galarneau (559e
Carson Branstine (577e
Layne Sleeth (596e
Benjamin Sigouin (606e
Kelsey Stevenson (663e
Ariana Arseneault (740e
Raphaëlle Lacasse (748e
Mélodie Collard (25– classement junior) 
Jada Bui (76– classement junior) 
Annabelle Xu (92– classement junior) 
Joshua Lapadat (97– classement junior) 

Les plus attentifs remarqueront deux absents notoires : Eugenie Bouchard et Gabriela Dabrowski. La raison est simple : sont exclus des bourses ceux et celles dont les gains en carrière sont supérieurs à 2,5 millions de dollars. 

« Je ne suis qu’une jeune fille de 17 ans qui travaille fort pour réaliser son rêve de devenir une joueuse de tennis professionnelle, a dit Leylah Annie Fernandez par voie de communiqué. J’ai commencé l’année sur la bonne voie, mais mon élan a été freiné par ces tristes circonstances. En toute honnêteté, il est parfois difficile d’être seule dans cette aventure et le fait de recevoir cette bourse ravive ma motivation. Je suis extrêmement reconnaissante du soutien de Tennis Canada et de la Banque Nationale en cette période difficile. Mais si je suis très loin de ma ville natale, Montréal, cette bourse me rappelle la fierté que j’éprouve de faire partie de la grande famille de Tennis Canada et à être canadienne. » 

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« Je suis à court de mots, a pour sa part dit Sharon Fichman. Un simple merci est insuffisant pour exprimer ma gratitude. Cette bourse aidera énormément à alléger certaines des pressions financières causées par la crise de la COVID-19. Le soutien de la Banque Nationale et de Tennis Canada en cette période d’incertitude atténuera les difficultés causées par cette pandémie et me permettra de poursuivre des objectifs et mes rêves. Je ne remercierai jamais assez la Banque Nationale pour sa générosité. »