(Auckland, Nouvelle-Zélande) L’Américaine Serena Williams a mis fin à une disette de trois ans sur le circuit de tennis féminin après avoir vaincu sa compatriote Jessica Pegula 6-3, 6-4 en finale de la Classique ASB, dimanche à Auckland, en Nouvelle-Zélande.

Williams n’avait pas remporté un tournoi depuis son triomphe en simple aux Internationaux d’Australie de 2017, ni depuis la naissance de sa fille Olympia, qui a assisté à cette victoire depuis les gradins.

Ce triomphe a valu à Williams un chèque de 43 000 $ qu’elle a aussitôt donné pour aider les efforts des services de secours dans leur lutte contre les incendies de forêt qui font rage depuis des mois en Australie.

Ce faisant, elle imite de nombreuses étoiles de son sport, dont Ashleigh Barty, Nick Kyrgios, Novak Djokovic et Maria Sharapova, qui ont tous promis de faire leur part financièrement.

Au départ, Pegula, qui est âgée de 25 ans et qui prenait part à une troisième finale d’un tournoi de la WTA, a mis la pression sur Williams. Au fur et à mesure que le match avançait cependant, Williams est parvenue à s’imposer et signer le 73e triomphe de sa carrière en 98 finales.

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L’Américaine Jessica Pegula

Elle a également fait graver son nom sur un trophée que sa sœur Venus a gagné en 2015.

« Ça fait du bien. Ça faisait longtemps, a déclaré Williams. Je pense que vous pouvez voir le soulagement dans mon visage. »

« En Jessica aujourd’hui, j’ai joué contre une adversaire incroyable, a ajouté Williams. Honnêtement, ç’a été un grand match et je n’aurais pas pu affronter une meilleure joueuse en finale. »

Les trois dernières années ont été marquées de défis pour Williams, qui tentait de conjuguer les exigences du tennis compétitif à son rôle de mère. Il semble, toutefois, qu’elle ait atteint un tournant pendant une semaine exigeante, durant laquelle elle a joué en simple et en double et lors de chacune des sept journées du tournoi.

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Serena Williams et sa fille Olympia

Williams s’est maintes fois retrouvée en déficit lors de ses matchs, mais sa détermination familière l’a aidée à se frayer un chemin jusqu’à la grande finale et à vaincre Pegula, qui avait éliminé l’ex-numéro un mondiale Caroline Wozniacki en demi-finale.

Pegula avait amorcé une ascension constante au classement de la WTA depuis qu’elle s’est rétablie d’une grave blessure à un genou il y a deux ans. En 2019, elle a remporté un premier tournoi en carrière sur le circuit de la WTA, et à Auckland, elle a donné l’impression d’être une étoile montante.

Pegula a brisé le service de Williams lors du jeu initial et a été dominante pendant la première moitié de la manche initiale, déplaçant Williams de gauche à droite pour créer des ouvertures pour ses punitifs passings. Elle retournait également chaque balle que Williams lui envoyait et que cette dernière croyait inatteignable.

Williams a commencé à relever son jeu d’un cran vers le milieu du set et a brisé le service de Pegula pour créer l’égalité 3-3. Après avoir protégé son service, Williams a réalisé un second bris consécutif pour se donner une avance de 5-3 avant de boucler le premier set en 51 minutes.

Accentuant sa domination sur sa jeune rivale, Williams a inscrit un bris de service lors du troisième jeu du deuxième set, sans concéder un seul point. Elle a laissé filer trois balles de match au service de Pegula mais a concrétisé la victoire en un peu plus de 90 minutes, à son service.

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« Ça fait vraiment du bien, a repris Williams. J’ai l’impression que je m’améliorais au fur et à mesure que la semaine avançait. »

Williams a eu une chance de remporter deux titres le même jour. Cependant elle et Caroline Wozniacki, sa bonne amie, ont perdu 6-4, 6-4 contre les Américaines Taylor Townsend et Asia Muhammad en finale du double.

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Serena Williams et Caroline Wozniacki

Wozniacki, qui prendra sa retraite après les Internationaux d’Australie, espérait depuis longtemps jouer en double avec Williams.

Elles ont facilement atteint la finale mais ont été dominées par Townsend et Muhammad, un duo habitué de jouer ensemble.