(Montréal) Il y a un an, Bianca Andreescu ne figurait pas parmi les 200 meilleures joueuses du circuit féminin après avoir perdu au premier tour des qualifications aux Internationaux des États-Unis. Quelle progression !

Après la conquête de son premier titre en Grand Chelem à Flushing Meadows, la nouvelle coqueluche du tennis féminin s’est hissée au 5e rang, un bond de 10 places au classement, lundi, alors que Ashleigh Barty a remplacé Naomi Osaka au sommet de la hiérarchie.

La victoire en deux manches d’Andreescu en finale, samedi, contre Serena Williams a permis à l’athlète de 19 ans de poursuivre sa rapide ascension, elle qui était 178e au monde à la fin de la saison dernière.

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Serena Williams et Bianca Andreescu lors de la cérémonie d'après-match samedi à New York.

Elle est la première femme de l’ère moderne, qui a commencé en 1968, à remporter l'US Open à ses débuts dans le tableau principal. Ce n’était que sa quatrième présence en carrière à un tournoi du Grand Chelem.

La joueuse de 19 ans est aussi devenue la première Canadienne de l’histoire à remporter un titre de Grand Chelem en simple.

«Je ne pense pas avoir jamais été aussi sereine que présentement, ni même il y a un an. Je me décourageais et des pensées très négatives me traversaient l’esprit. Je brisais des raquettes. Je criais contre moi pendant les matchs. En fait, pas seulement pendant les matchs, même pendant les entraînements, a confié Andreescu, qui a également remporté les tournois d’Indian Wells, en Californie, et de Toronto cette année.

«Mais j’ai réalisé que cette façon de faire n’était pas du tout à mon avantage. Alors j’ai commencé… à demander conseil à d’autres personnes, a-t-elle ajouté. Depuis lors, j’essaie d’avoir une vision très positive de tout. Je pense que cela m’aide vraiment, même dans des situations difficiles.»

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Bianca Andreescu pose avec son trophée dimanche à «Top of the Rock», le toit du Comcast Building.

À la suite de son titre à Flushing Meadows, elle présente un palmarès de 45 victoires et seulement quatre défaites depuis le début de l’année. En 2019, elle reste invaincue contre les joueuses du top 10 mondial.

Le classement féminin a par ailleurs connu de nombreux changements à la suite du tournoi américain. L’Australienne Barty a ainsi repris le premier rang à la Japonaise Osaka, qui a glissé à la quatrième position et qui dispose de seulement 11 points d’avance sur Andreescu.

Barty devance la Tchèque Karolina Pliskova et l’Ukrainienne Elina Svitolina. Privée encore une fois d’un 24e titre record en grand chelem, Serena Williams a glissé d’un rang, à la 9e position. La Roumaine Simona Halep occupe la 6e place (une perte de deux positions), devant la Tchèque Petra Kvitova et la Néerlandaise Kiki Bertens. La Suissesse Belinda Bencic, vaincue par Andreescu en demi-finale à New York, complète le top 10.

Eugenie Bouchard, éliminée dès le premier tour à New York, a reculé au 151e rang.

Nadal menace Djokovic

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Rafael Nadal a remporté l'US Open dimanche soir.

Chez les hommes, l’Espagnol Rafael Nadal, vainqueur d’un 19e titre du Grand Chelem dimanche, menace désormais la place de meneur de Novak Djokovic. Nadal a profité de l’abandon du Serbe en huitièmes de finale pour se rapprocher à 640 points.

Roger Federer, éliminé en quarts de finale, conserve la troisième position. Le Russe Daniil Medvedev, finaliste à Flushing Meadow, grimpe à la quatrième place devant l’Autrichien Dominic Thiem.

Félix Auger-Aliassime, éliminé par son coéquipier Denis Shapovalov au premier tour à New York, demeure le meilleur Canadien au 21e rang même s’il a glissé de deux positions. Milos Raonic, contraint à se retirer du US Open en raison d’une blessure, a lui aussi perdu du terrain et il occupe le 24e échelon. Shapovalov demeure au 33e rang.

La plus belle progression au classement est à mettre à l’actif de l’Italien Matteo Berrettini, demi-finaliste (12 places de mieux). Il occupe désormais le 13e rang.

- Avec la collaboration de Howard Fendrich de l’Associated Press