(Cincinnati) Le «bad boy» du tennis, l’Australien Nick Kyrgios, a écopé jeudi de 113 000 $ d’amende de la part de l’ATP, pour son comportement lors du match face au Russe Karen Khachanov, au deuxième tour du tournoi de Cincinnati, où il a encore multiplié les provocations et les insultes.

Kygios, 24 ans et 27e joueur mondial, est notamment sanctionné pour «avoir quitté le court sans permission, proféré des obscénités et pour sa conduite antisportive envers son adversaire». Le joueur a également été averti qu’il pourrait être suspendu une fois qu’une enquête complète aura eu lieu.

Face à Khachanov, no 8 mondial et récent demi-finaliste à la Coupe Rogers de Montréal, l’Australien est à nouveau sorti de son match et s’est incliné 6-7 (3/7), 7-6 (7/4), 6-2.

Au milieu du second set, remporté par son adversaire, il s’est levé de sa chaise, annonçant qu’il allait faire une pause pipi. L’arbitre irlandais lui alors rétorqué qu’il n’avait pas le temps.

Kyrgios est tout de même parti, deux raquettes sous le bras. Les images de la télévision le montrent franchissant une porte avant de briser violemment ses raquettes puis de revenir sur le court, tout en maudissant l’arbitre de chaise.

En fin de rencontre, après deux doubles fautes d'affilée mais aussi trois aces, le joueur australien a refusé de serrer la main de l’arbitre et a fini par jeter ses chaussures dans le public avant d’offrir ses raquettes cassées à de jeunes spectateurs.

Kyrgios, qui a remporté il y a deux semaines à Washington son sixième titre en simple sur le circuit de l'ATP, n’est jamais très loin de la controverse: la semaine dernière à Montréal, il a eu un accrochage avec un arbitre, estimant que les serviettes n’étaient pas assez blanches.

Début juillet, il a reconnu avoir volontairement visé Rafael Nadal lors de leur opposition au deuxième tour de Wimbledon. «Je l’ai visé, ouais. Je voulais vraiment le viser en plein dans la poitrine. Pourquoi je m’excuserais? Combien a-t-il gagné de Grands Chelems, combien d’argent a-t-il sur son compte? Je pense qu’il peut prendre une balle dans la poitrine, mec. Je ne vais pas m’excuser auprès de lui», avait-il fanfaronné.

Il y a trois mois, à Rome, après un «abus de langage», l’Australien avait écopé d’un jeu de pénalité, ce qui avait provoqué sa colère: après avoir jeté une chaise sur le court, il a tout simplement abandonné… non sans avoir serré la main de son adversaire et de l’arbitre.