Trois fois champion de la Coupe Rogers, Andy Murray n’est inscrit qu’au tournoi de double cette année, avec l’Espagnol Feliciano López. Le Britannique a subi une importante intervention chirurgicale à une hanche au début de l’année et il effectue un retour au jeu très graduel, à ses propres conditions.

Champion surprise du tournoi de Queens, en double avec López déjà, Murray a fait la manchette à Wimbledon en prenant part au tournoi de double mixte avec nulle autre que Serena Williams. Alors qu’on évoque sa possible participation au tournoi de Cincinnati en simple, la semaine prochaine, le joueur de 32 ans a assuré hier qu’il n’avait encore rien décidé.

« Il n’y a aucune hâte à précipiter ce retour en simple, a-t-il expliqué. Quand on revient d’une intervention comme la mienne, il faut vraiment procéder graduellement. Nous y allons une journée à la fois, en augmentant l’intensité et la durée graduellement. L’entraînement va bien, je progresse à un bon rythme, même si c’est encore assez lent.

Jouer en double me permet de retrouver mon jeu graduellement, mais aussi de m’entraîner en simple avec les meilleurs, ce qui me permet d’évaluer où j’en suis en simple. Pour l’instant, je constate que je suis sur la bonne voie.

Andy Murray

Murray s’était engagé à jouer avec López à Montréal il y a quelques semaines déjà et il a expliqué qu’ils pourraient encore faire équipe à Cincinnati et aux Internationaux des États-Unis… s’il ne joue pas en simple. « Je ne jouerai pas les deux, c’est certain, a-t-il noté. C’est pourquoi je ne me suis pas encore engagé avec Feli [López]. »

Réputé pour son intensité sur les courts, Murray a avoué qu’il s’était un peu ennuyé. « Jouer en double m’a permis de réaliser à quel point le tennis m’avait manqué. Jouer en Grand Chelem me manque, jouer des matchs importants dans les grands stades me manque aussi. »

S’il est heureux d’être sur les courts, le Britannique souligne que ce retour exige des efforts colossaux. « Je suis content de ce que j’ai accompli jusqu’ici dans ma carrière et j’ai travaillé très fort pour y parvenir. Mais si jamais je reviens à mon meilleur niveau en simple, ce sera sûrement l’une des choses les plus difficiles que j’aurai réussies. »

Et toutes ces épreuves ont aussi appris une autre leçon à Murray.

« J’aurais pu ne plus jamais pouvoir jouer au tennis après mon intervention chirurgicale, mais j’ai réalisé que cela n’aurait pas été la fin du monde. Pendant ces trois mois où je ne pouvais faire aucun exercice, j’ai beaucoup apprécié ma vie, et je sais maintenant qu’il y a autre chose que le tennis. »