(Paris) Sloane Stephens n’a jamais eu la moindre chance.

Johanna Konta s’est montrée intraitable face à la finaliste de l’année dernière, l’emportant 6-1, 6-4, mardi, et devenant ainsi la première Britannique à atteindre les demi-finales des Internationaux de France depuis Jo Durie en 1983.

Le match a été tellement à sens unique que Konta, 26e tête de série, a remporté tous les points sauf un sur son service à la deuxième manche — et celui qu’elle a perdu résultait d’une double faute.

Konta a servi six as, a aligné les coups gagnants sur son deuxième service et n’a jamais laissé le temps à Stephens, septième tête de série, de trouver son rythme.

«Je me sens vraiment fière d’avoir été capable face à l’une des meilleures joueuses au monde d’offrir ce niveau de jeu», a confié Konta à la foule.

Le match s’est conclu en 71 minutes au moment où des spectateurs parisiens retardataires prenaient encore place sur le court Philippe-Chatrier à la fin du match.

«Vous ne pouvez pas faire grand-chose quand quelqu’un joue comme ça, a avoué Stephens. Je n’ai pas vraiment eu la chance d’entrer dans le match. Elle a exécuté un bon plan de match, et c’était tout.»

Konta aura pour adversaire en demi-finale Marketa Vondrousova. La jeune Tchèque de seulement 19 ans a eu besoin de quatre balles de match pour venir à bout de Petra Martic 7-6 (1) et 7-5.

Par ailleurs, la Canadienne Gabriela Dabrowski a connu une journée en deux temps en double. Chez les dames, Dabrowski et la Chinoise Yifan Xu, quatrièmes têtes de série, ont perdu en trois manches face au tandem chinois formé de Yingying Duan et de Saisai Zheng, 2-6, 7-5, 5-7.

Elle a toutefois pu se reprendre en double mixte avec le Croate Mate Pavic. Deuxièmes têtes de série du tableau, Dabrowski et Pavic l’ont emporté 1-6, 7-5 et 10-8 au super bris contre la Chinoise Shuai Zhang et l’Australie John Peers, classés cinquièmes.

Enfin, dans le simple filles, la Lavalloise Leyla Annie Fernandez, favorite du tournoi junior féminin, a facilement vaincu l’Espagnole Marta Custic, 6-0, 6-3. Elle a aussi gagné son match de double en compagnie de sa compatriote Mélodie Collard, 6-3, 7-5 contre Zhuoxuan Bai, de Chine, et Annerly Poulos, d’Australie.

Stephens à la peine

Konta, qui a récemment battu Stephens lors de son parcours jusqu’en finale de l’omnium de Rome, a amélioré son palmarès à 3-0 en carrière contre l’Américaine.

Les amateurs ont tenté de motiver Stephens en lui criant «Allez, Sloane» et «Continue de travailler», mais la championne 2017 des Internationaux des États-Unis a eu du mal à gérer le rythme de Konta et ses coups très agressifs.

Konta a réussi 25 coups gagnants — deux fois plus que Stephens — et ils étaient également variés entre son coup droit (9) et son revers (8), avec quelques volées.

Au début de la deuxième manche, Stephens s’est étirée et a répliqué avec un coup droit désespéré qui a atterri sur la ligne. Elle a dû penser à un coup partait, car elle est restée immobile et n’a même pas essayé de courir sur le retour de Konta.

«Je ne me souviens même pas de ce point», a mentionné Stephens.

Sur le premier point du match de Konta, Stephens a frappé un coup droit que le juge de ligne a appelé à l’intérieur. Mais l’arbitre de chaise est descendu et a infirmé la décision après avoir inspecté la marque sur la terre battue.

Konta a maintenant atteint les demi-finales de trois des quatre tournois du Grand Chelem après les Internationaux d’Australie en 2016 et Wimbledon en 2017. Elle n’a jamais atteint la finale d’un tournoi majeur, mais si elle continue à jouer de cette manière, elle sera difficile à battre.