(Rome) Rafael Nadal veut sa revanche et sa finale : alors qu’il reste bloqué au stade des demi-finales depuis le début de la saison sur terre battue, l’Espagnol aura une nouvelle occasion de passer le cap samedi au Masters 1000 de Rome, face au Grec Stefanos Tsistipas, qui l’a battu à Madrid.

Lors d’une journée marquée par les forfaits de Roger Federer (jambe droite) et de la N.1 mondiale Naomi Osaka (pouce de la main droite), mais aussi par la victoire in extremis de Novak Djokovic contre Juan Martin Del Potro, Nadal a de son côté montré qu’il avait la santé et que les deux matchs disputés jeudi ne l’avaient pas vraiment usé.

« C’est bien d’être de nouveau en demi-finale et d’enchaîner de nouveau trois victoires d’affilée », a déclaré le N.2 mondial après avoir écarté son compatriote espagnol Fernando Verdasco 6-4, 6-0.

« C’est ma cinquième demi-finale d’affilée. A Indian Wells je n’ai pas pu jouer, puis à Monte-Carlo, Barcelone et Madrid, j’ai perdu. Mais être là à chaque fois, ça veut dire que je joue à un bon niveau », a-t-il estimé.

A dix jours du début de Roland Garros, Nadal l’a montré contre Verdasco, qui a pourtant démarré très fort en breakant d’entrée au premier set et a encore eu trois occasions de prendre le service de Nadal à 4-4.  

Ensuite, le match a été à sens unique, le Majorquin accélérant nettement pour inscrire huit jeux de suite alors que Verdasco semblait en panne d’essence.

Huit fois vainqueur du tournoi de Rome et tenant du titre, Nadal affrontera donc samedi Tsitsipas, qui s’est qualifié sans jouer après le retrait de Federer.

Fin du room-service

C’est justement Tsitsipas qui avait battu Nadal la semaine dernière en demi-finales à Madrid. Le Grec avait ensuite été battu en finale par le N.1 mondial Novak Djokovic.

« Je sais ce qui s’est passé à Madrid. Les solutions, je les connais, mais l’exécution n’est pas facile. La théorie c’est toujours très simple », a souri Nadal, se réjouissant d’avoir « un peu plus de temps pour (se) reposer et enfin aller dîner », sans avoir à compter sur le room-service.

Quant à son futur adversaire, 20 ans et déjà 7e joueur mondial, le roi de la terre battue a assuré qu’il n’était pas surpris de le voir si haut, si tôt.

« Chaque année, on fait des pronostics avec mon équipe sur qui sera dans le Top 10 à la fin de saison. J’avais mis Tsitsipas. Je ne dis pas que je suis un génie. C’est juste qu’il était clairement candidat. »

Dans l’autre partie du tableau, le N.1 mondial Djokovic a lui aussi poursuivi sa route, mais il s’en est fallu de très peu pour qu’il cède aux coups de boutoir de Del Potro, déchaîné pendant deux sets.

Après avoir gagné le premier set 6-4, l’Argentin, qui se remet à peine d’une blessure au genou droit, a en effet eu deux balles de match dans le jeu décisif de la deuxième manche. Il regrettera surtout la première, gâchée d’une faute grossière en coup droit.  

Alors qu’il semblait assommé par la puissance de l’Argentin, Djokovic s’en est sorti et a égalisé à un set partout. Au bout de trois heures de jeu, le Serbe s’est finalement imposé 4-6, 7-6 (8-6), 6-4.

« Je suis très heureux que Del Potro soit physiquement prêt à jouer ce genre de matchs. De mon côté, je n’ai jamais cessé d’y croire. Ca a été un match extraordinaire, un des plus beaux que j’ai joués ici », a déclaré Djokovic à la télévision italienne.

Samedi, il affrontera pour une place en finale un autre Argentin, Diego Schwartzman, 24e joueur mondial, qui a battu Kei Nishikori 6-4, 6-2 pour atteindre sa première demi-finale en Masters 1000.

Chez les dames, la Néerlandaise Kiki Bertens a profité du forfait d’Osaka pour atteindre le dernier carré, où elle affrontera la Britannique Johanna Konta, qui a battu en trois sets la Tchèque Vondrousova (6-3, 3-6, 6-1).

L’autre demi-finale mettra aux prises une autre Tchèque, Karolina Pliskova, et la Grecque Maria Sakkari, issue des qualifications.