Le N.1 mondial Rafael Nadal entame mardi à Toronto sa tournée nord-américaine avec en ligne de mire l'US Open où il est tenant du titre, mais Novak Djokovic ou Alexander Zverev, en forme, ont les armes pour empêcher sa reconquête.

La route vers Flushing Meadows est longue : elle démarre lundi à Toronto puis passe par Cincinnati (12-19 août) avant d'arriver à New York (27 août-9 septembre), avec un possible crochet par Winston-Salem (19-25 août) pour certains.

Pour les cadors, les occasions seront donc nombreuses pour envoyer un message à la concurrence, d'autant que les tableaux, sur le circuit masculin comme féminin, paraissent ouverts.

Le jeune Zverev, 3e joueur mondial à 21 ans, a ouvert dimanche les hostilités en conservant son titre à Washington. Mais c'est à Toronto, où il est également le champion sortant, qu'il doit affronter l'opposition la plus affamée.

Avec le forfait de Roger Federer, le N.2 mondial de 36 ans ayant décidé d'alléger son programme de préparation, Nadal fait logiquement office de favori sur les bords du lac Ontario.

Mais fidèle à ses habitudes, l'Espagnol de 32 ans, qui pourrait retrouver dès les huitièmes Stanislas Wawrinka, le vainqueur de l'US Open 2016 retombé au 195e rang mondial, a refusé de se projeter trop en avant.

« Je ne veux pas penser à Wawrinka, Kyrgios, Joao [Sousa, NDLR] avant d'avoir joué contre Benoît [Paire, NDLR] ou un qualifié [Jared Donaldson, qui a finalement bénéficié d'un laissez-passer, NDLR] », a assuré le très prudent Taureau de Manacor.

Le retour de Djokovic ?

« Je sais que le premier tour va être un combat difficile. Le fait de regarder l'ensemble du tableau ne détourne pas mon attention du premier tour. [...] Je prends les matchs un par un, comme je l'ai toujours fait », a-t-il poursuivi.

Nadal pourra aussi se concentrer sur le jeu de ses plus sérieux adversaires : Zverev donc, mais aussi Novak Djokovic, vainqueur de Wimbledon en juillet et qui l'avait battu en demi-finale.

Après un an de disette de titre et de pépins physiques, le Serbe (10e) semble avoir retrouvé des sensations, et paraît armé pour regagner à nouveau en Amérique du Nord - son titre titre sur le continent remonte à 2016 à...Toronto.

« Je comprends que les gens se demandent si je peux jouer à ce niveau avec constance », concède Djokovic. « Croyez-moi, je me pose aussi la question. »