Après ses triomphes à Melbourne et Rotterdam, Roger Federer, redevenu numéro 1 mondial, fait figure de grand favori du tournoi d'Indian Wells, en l'absence de Rafael Nadal, tandis que Novak Djokovic est en quête de repères après son opération du coude droit début février.

Pour le tournoi féminin qui débute dès mercredi, une seule question intéresse les observateurs: que peut vraiment espérer la reine Serena Williams, devenue mère en septembre dernier, pour son retour après plus d'un an d'absence?

Federer, le roi du ciment

Qui peut faire trébucher Federer dans le premier Masters 1000 de l'année?

Pas son grand rival Rafael Nadal qui a fait l'impasse sur la tournée américaine Indian Wells/Miami pour ménager sa jambe droite qui le fait souffrir depuis les Internationaux d'Australie.

Autre absent de marque, son compatriote Stanislas Wawrinka qu'il avait battu en finale du tournoi californien en mars 2017 mais qui, opéré à un genou l'été dernier, a préféré rester en Europe.

Federer ne craint, à 36 ans, de toute façon personne: il n'a perdu que trois sets en douze matchs disputés en 2018.

Plus fort encore, depuis janvier 2017, le Suisse est sans rival sur ciment avec 52 victoires pour quatre défaites (92,9%).

Une certitude, avec son doublé Indian Wells/Miami en 2017, le joueur aux 97 titres, redevenu numéro un mondial mi-février, a beaucoup de points à perdre (2000 points) au classement de l'ATP dans les semaines à venir. Pour conserver sa place au sommet, le Suisse devra au moins atteindre les demi-finales du tournoi californien.

Djokovic dans le flou

Avec 82,4% de victoires sur cette surface, le ciment est la surface de prédilection du Serbe. Mais le quintuple vainqueur du tournoi d'Indian Wells a perdu de sa superbe.

Retombé à la 13e place mondiale, l'ancien numéro 1 mondial n'a disputé qu'un tournoi en 2018, les Internationaux d'Australie, où il a chuté en huitièmes de finale face au Sud-Coréen Chung Hyeon.

Depuis, il a décidé de se faire opérer au coude droit pour soigner définitivement une blessure qui le perturbait depuis deux ans.

«Djoko», 30 ans, est depuis resté très discret: tout juste sait-on qu'il s'est entraîné à Las Vegas sous l'oeil d'Andre Agassi avant d'arriver à Indian Wells.

Serena reste ambitieuse

«Je suis impatiente, tout le monde doit avoir des grandes ambitions à Indian Wells, moi y compris», a prévenu la reine du tennis féminin.

À 36 ans, la cadette des soeurs Williams, lauréate de 23 titres du Grand Chelem, n'est pourtant plus apparue sur le circuit de la WTA depuis plus d'un an.

Elle a certes disputé deux tournois d'exhibition à Dubaï en décembre et à New York lundi, ainsi qu'un double sans enjeu lors du premier tour de la Fed Cup le mois dernier, mais selon son entraîneur Patrick Mouratoglou, son retour après la naissance de sa fille Alexis Olympia et les complications médicales post-accouchement est «le plus grand défi de sa carrière».

«Elle sait que retrouver son meilleur niveau peut prendre du temps, il y a encore trois tournois du Grand Chelem en 2018, cela sera ses trois objectifs de l'année», a expliqué Mouratoglou au site internet de la WTA.

Pour son entrée en lice à Indian Wells samedi, elle sera opposée à la Kazakhe Zarina Diyas, 53e mondiale, qu'elle a toujours battue en deux confrontations.