La légende allemande du tennis Boris Becker, 49 ans, a été déclarée mercredi en état de faillite personnelle par un tribunal londonien pour une dette de plusieurs millions d'euros.

Dans la soirée, son avocat a toutefois affirmé que ces informations sur la faillite de son client «ne correspondent pas à la réalité».

Becker, par l'intermédiaire d'un de ses avocats, était convoqué devant le tribunal des faillites pour une dette à la banque privée Arbuthnot, Latham and Co. depuis octobre 2015.

La juge Christine Derrett a refusé d'accorder au triple vainqueur de Wimbledon (1985, 1986 et 1989), qui vit à Londres depuis plusieurs années, les 28 jours supplémentaires demandés par son avocat pour rembourser sa dette.

«Je suis déçu que Arbuthnot Latham ait choisi de lancer cette procédure contre moi!», a expliqué dans une série de tweets postés dans la soirée Boris Becker, expliquant que l'affaire était relative à un prêt qu'il devait «rembourser intégralement en un mois».

Il a aussi exprimé sa «déception» que sa «demande de repousser l'audience ait été refusée», insistant sur le fait qu'il avait «l'intention de rembourser le prêt».

L'ancien N.1 mondial a également expliqué qu'il allait se «concentrer sur son travail», notamment son activité de commentateur pour la BBC lors du prochain tournoi de Wimbledon, qui débute le 13 juillet.

Auparavant, son avocat allemand, Christian Schertz, avait affirmé dans un communiqué que «les informations sur la «faillite» de notre client ne correspondent pas à la réalité».

L'avocat qui représentait Becker au tribunal, John Briggs, avait plaidé un dernier sursis pour son client, arguant qu'une déclaration de faillite pourrait avoir un effet néfaste sur l'image de l'ancien entraîneur de Novak Djokovic.

«Il aurait dû y penser il y a longtemps, a balayé la juge. C'est une dette historique. On a l'impression qu'on traite avec un individu qui a choisi la politique de l'autruche.»

«Ce n'est pas une personne très érudite en matière de finance», a répondu son avocat.

Becker a déjà eu des déboires judiciaires pour des dettes impayées avec la justice espagnole, concernant des travaux dans sa villa de Majorque, et la justice suisse, pour ne pas avoir payé le pasteur qui l'a marié en 2009.

En 2002, la justice allemande l'avait condamné à deux ans de prison avec sursis ainsi qu'à 500 000 euros d'amende pour quelque 1,7 millions d'euros d'arriérés d'impôts.