Roger Federer a décidé de faire l'impasse sur Roland-Garros, où ses chances de s'imposer étaient faibles, pour se consacrer à Wimbledon, son tournoi fétiche, qu'il tentera de gagner pour la huitième fois en juillet.

« Je travaille dur depuis un mois, mais en vue de jouer encore de longues années sur le circuit, je crois qu'il est préférable de ne pas participer à la saison sur terre battue et de me préparer pour l'herbe et le dur », a expliqué lundi le Suisse, 35 ans, sur son site internet.

Il y a deux semaines, Federer avait pourtant laissé entendre dans une interview que son intention était de jouer à Paris, même s'il n'avait mis à son programme aucun tournoi de préparation sur terre battue, ce qui limitait fortement ses perspectives Porte d'Auteuil.

Il avait précisé qu'il annoncerait sa décision le 10 mai. Mais le jour venu, ses fans avaient attendu en vain un signe de lui sur les réseaux sociaux. Il est arrivé le lendemain sous la forme d'une photo de lui s'entraînant... sur dur à Dubaï.

La terre battue a toujours été la surface qui a le moins réussi à Federer et à son jeu offensif, même si c'est sur terrain ocre qu'il a été formé.

Il y a dû s'y reprendre à 11 fois avant de s'imposer à Roland-Garros en 2009, parachevant ainsi son « Grand Chelem en carrière ». Son grand rival, l'Espagnol Rafael Nadal, de nouveau en grande forme cette saison et grand favori pour un dixième titre, l'a toujours dominé à Paris, dont quatre fois en finale.

Absent pour la deuxième fois d'affilée

Le Suisse n'a jamais caché sa préférence pour Wimbledon, une épreuve qu'il vénère entre toutes. Il va tout mettre en oeuvre pour s'y imposer une huitième fois. Son dernier succès sur l'herbe anglaise remonte à 2012. Depuis, il a atteint deux fois la finale en 2014 et 2015 face à Novak Djokovic.

Le champion helvétique a effectué un retour fracassant à la compétition depuis janvier, après s'être arrêté pendant six mois pour soigner un genou opéré début 2016. Il a remporté son 18e titre majeur à l'Open d'Australie en battant Nadal en finale, puis il a réussi le doublé lors de la tournée américaine sur dur à Indian Wells et Miami.

« Mon début de saison a été magique, mais je dois reconnaître que ma programmation sera la clé de ma longévité. Nous avons conclu, mon équipe et moi, que disputer un unique tournoi sur terre battue n'était pas dans l'intérêt de ma préparation physique et tennistique pour le reste de la saison », a dit l'actuel N.5 mondial, qui n'avait jamais été sérieusement blessé avant la saison dernière.

Le Bâlois n'était pas là non plus à Roland-Garros en 2016. C'était la première fois qu'il manquait une édition des Internationaux de France depuis ses débuts en Grand Chelem à Paris en 1999. Il restait alors sur 65 participations consécutives aux tournois majeurs.

« Les fans vont me manquer, mais j'espère les revoir l'an prochain », a dit Federer, qui n'a pas fixé la date de sa retraite.