Pour Maria Sharapova, la partie la plus décevante de devoir quitter le Masters de Madrid est de devoir le faire au deuxième tour, pas de s'incliner devant Eugenie Bouchard.

Sharapova fera sans aucun doute de nouveau face à Bouchard. Elle aura alors l'occasion de vaincre la Montréalaise qui a dit souhaiter qu'elle soit bannie à vie à la suite de sa condamnation pour dopage, en plus de la traiter de tricheuse.

Le plus important pour Sharapova présentement est de jouer des tournois, de gagner des matchs, de retrouver une condition physique optimale et reprendre le rang qu'elle avait avant de purger une suspension de 15 mois.

Après avoir atteint les demi-finales à Stuttgart il y a deux semaines, la Russe s'est retrouvée au 258e échelon. D'avoir atteint le deuxième tour à Madrid, où elle avait été sacrée en 2014, devrait la rapprocher du 200e rang.

Son objectif est de rapidement améliorer son classement afin de se qualifier automatiquement pour les principaux tournois de la WTA, soit au moins au 150e rang, ce qui lui permettrait de se qualifier pour les Internationaux de France à la fin du mois.

Cela aurait également pour effet d'éviter qu'elle ait à se fier sur l'obtention de laissez-passer pour accéder aux tableaux principaux, ce qui a soulevé l'ire de ses adversaires et des tennismen, qui croient que Sharapova, après avoir été trouvée coupable de dopage, devrait devoir passer par les qualifications.

Elle a refusé de participer à ce débat.

Comme pour Stuttgart et Madrid, Sharapova dispose d'un laissez-passer pour le tournoi de Rome, la semaine prochaine. Le Masters de Rome, qu'elle a gagné en 2011, 2012 et 2015, a été le premier tournoi à lui offrir un laissez-passer, qu'elle agracieusement accepté.

En attendant, sa défaite à Madrid a tout de même fait mal.

«Je serais inquiète si je me présentais ici en disant que je suis heureuse d'avoir perdu un match, peu importe l'adversaire, peu importe le moment, au premier tour ou en finale d'un Grand Chelem», a-t-elle expliqué lundi, après sa défaite en trois manches devant Bouchard.

«Je suis une compétitrice. Vous travaillez plusieurs heures par jour pour gagner des matchs. Bien sûr que je suis déçue. C'est ce qui fera de moi une meilleure joueuse. C'est ce qui me fera gagner davantage de tournois et de tournois du Grand Chelem.»