Le numéro 2 mondial Novak Djokovic s'en est sorti de justesse contre le Français Gilles Simon pour finalement l'emporter en trois manches 6-3, 3-6, 7-5 et accéder aux huitièmes de finale du tournoi de Monte-Carlo.

Le Serbe n'a pas convaincu mais a réussi tant bien que mal à éviter une deuxième défaite consécutive d'entrée en Principauté, alors que Simon a servi pour le gain du match à 5-4 dans la dernière manche.

Sacré deux fois en Principauté en 2013 et 2015, Djokovic avait perdu sa couronne l'an passé en chutant d'entrée contre le Tchèque Jiri Vesely. Le Belgradois, alors numéro 1 mondial et jusque-là en pleine réussite, avait rebondi en remportant le tournoi de Madrid, puis Roland-Garros pour la première fois.

Mais depuis bientôt un an, le «Djoker» effraie moins et cumule plus les déceptions que les réjouissances. Depuis son succès lors des Internationaux de France, il a perdu trois des quatre titres majeurs en sa possession (Wimbledon et Internationaux des États-Unis 2016, Internationaux d'Australie 2017) et n'a gagné que deux tournois: au Canada en 2016 et à Doha en tout début d'année.

Ce titre au Qatar, avec une victoire au panache en finale contre le Britannique Andy Murray, qui lui avait chipé sa place de numéro 1, semblait avoir relancé la machine... Mais non.

En trois tournois, à Melbourne, Acapulco puis Indian Wells, il n'a pas remporté plus de deux matchs d'affilée et a dû faire une pause de trois semaines après la perte d'une autre de ses couronnes en Californie pour soigner un coude droit douloureux.

Son succès lors des quarts de finale de Coupe Davis contre l'Espagnol Albert Ramos (Serbie qualifiée), pour son retour le 7 avril, était encourageant.

À Monte-Carlo, Djokovic cherche surtout à se rassurer. Cela n'a pas été le cas contre Simon, qu'il avait pourtant battu 10 fois en 11 matchs. Il a commis un trop grand nombre de fautes directes mais a toutefois fait preuve de lucidité pour renverser la situation à 5-4 en faveur de Simon dans le dernier set, et aligner alors trois jeux.

Ses coeurs envoyés au public, en mimant le geste, en disait long sur le soulagement du Serbe, qui affrontera l'Espagnol Pablo Carreno ou le Russe Karen Khachanov pour une place en quart de finale.

Papa Tsonga éliminé

De son côté, le Français Jo-Wilfried Tsonga, de retour après plus d'un mois d'arrêt pour cause de paternité, a chuté d'entrée face à son compatriote Adrian Mannarino, qui s'est imposé 6-7 (3/7), 6-2, 6-3.

Demi-finaliste du tournoi l'an passé, Tsonga, qui a fêté ses 32 ans lundi, n'avait plus joué depuis sa défaite d'entrée à Indian Wells, le 11 mars face à l'Italien Fabio Fognini.

Le lauréat des tournois de Rotterdam et de Marseille, en février, avait ensuite rejoint sa compagne sur le point de donner naissance à leur premier enfant, un petit garçon.

Il avait manqué le tournoi de Miami et n'avait pas participé au quart de finale de Coupe Davis remporté à Rouen contre la Grande-Bretagne privée d'Andy Murray, pour rester auprès de sa famille.

Après avoir arraché le premier set au bris d'égalité, Tsonga a baissé de régime dans les échanges face à un joueur plus en jambes que lui. Issu des qualifications, Mannarino disputait son quatrième match en quatre jours.

Le 56e joueur mondial a réalisé à 28 ans un gros coup, lui qui n'avait jamais gagné un match dans le tableau principal en Principauté jusqu'à cette année.

Mannarino affrontera en huitièmes de finale soit Lucas Pouille, un autre Français, 17e mondial, soit l'Italien Paolo Lorenzi.