Les deux joueuses canadiennes les mieux classées du moment, Eugenie Bouchard et Françoise Abanda, abordent l'Omnium de Miami avec chacune bien des choses à prouver.

La première aura l'avantage d'évoluer «à la maison» - elle vit à Miami depuis plusieurs années -, mais elle n'a joué que deux matchs depuis qu'elle avait atteint le troisième tour des Internationaux d'Australie en janvier. Deux défaites décevantes contre des joueuses - Ajla Tomljanovic et Annika Beck - qu'elle aurait normalement dû vaincre aisément. Chaque fois, Bouchard a montré de bonnes choses pendant quelques jeux, mais elle n'a pu soutenir le rythme durant tout un match.

À Indian Wells, après son élimination au premier tour, elle a expliqué en point de presse : «J'étais certainement plus constante au début de l'année [cinq victoires en deux tournois en Australie]. Je pense toutefois qu'il s'agit surtout d'un manque d'entraînement, d'un manque de matchs.» 

«Il n'y a pas de secret au tennis, il faut toujours revenir à la base et travailler.»

Bouchard a justement beaucoup travaillé sa préparation physique après son retour d'Australie, question notamment d'éviter les blessures. Elle a toutefois laissé entendre à Indian Wells que la blessure à l'abdomen qui l'a souvent gênée par le passé n'était pas complètement disparue.

Conséquence de ses déboires, Bouchard a encore glissé au classement et pointe au 56e rang mondial cette semaine. À Miami, celle qui pourra rentrer dans son nouveau penthouse tous les soirs amorcera le tournoi contre l'Australienne Ashleigh Barty (91e). Si elle l'emporte, elle retrouverait une autre Australienne, Samantha Stosur (19e), au deuxième tour.

Après Miami, Bouchard est inscrite à deux tournois secondaires du circuit féminin, à Monterrey, au Mexique, au début d'avril, puis à Istanbul, en Turquie, à la fin d'avril.

«Parfois, quand on manque de confiance, c'est bien de disputer des tournois plus petits afin d'avoir de meilleures chances de gagner quelques matchs, a-t-elle expliqué à Indian Wells. Parfois, on oublie comment gagner, et cela devient difficile de le faire. Si je peux aligner quelques victoires, je crois que cela va m'aider à retrouver ma confiance.»

Un bon départ pour Abanda

À 20 ans, Françoise Abanda n'est déjà plus un «espoir». C'est maintenant qu'elle doit commencer à confirmer son énorme potentiel et elle n'a malheureusement pas été en mesure de le faire depuis le début de la saison. Gênée par des blessures, elle n'avait disputé que cinq matchs avant l'Omnium de Miami, avec une seule victoire au premier tour des qualifications des Internationaux d'Australie.

La Canadienne, 175e mondiale, a tout de même obtenu la dernière place dans le tableau des qualifications à Miami et elle a arraché une belle victoire de 7-5 et 6-3, lundi, contre la Japonaise Nao Hibino, 80e mondiale et troisième favorite des qualifications. Elle affrontera maintenant la Néo-Zélandaise Marina Erakovic (107e) pour une place au tableau principal. 

À ce stade-ci de sa carrière, Abanda doit progresser au classement afin d'accéder directement à des tournois plus relevés. Quelques victoires à Miami y contribueraient de façon spectaculaire.

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Françoise Abanda