La Slovaque Dominika Cibulkova avait battu Eugenie Bouchard, il y a quelques semaines, au troisième tour à Wimbledon, mais la Canadienne n'a pas raté l'occasion de prendre sa revanche, hier à la Coupe Rogers.

Jouant sur le court central du stade Uniprix devant un public tout acquis à sa cause, Bouchard s'est imposé 6-2, 6-0, devant la 11e favorite, montrant un aplomb remarquable quelques heures seulement après avoir été gênée par des malaises à l'estomac.

La 42e mondiale a notamment montré de belles qualités en défensive - pourtant pas sa spécialité - devant une adversaire puissante qui la forçait souvent à jouer loin derrière la ligne de fond. Dans le septième jeu de la deuxième manche, la joueuse de 22 ans a retourné avec succès plusieurs coups apparemment « gagnants » de Cibulkova et la foule lui a réservé une formidable ovation quand elle a finalement remporté le point.

« J'ai réussi à imposer mon jeu, alors qu'elle avait eu l'avantage à Wimbledon. Cette fois, c'est moi qui l'ai obligée à forcer ses coups, à prendre des risques. Je n'ai pas commis beaucoup d'erreurs, je n'ai jamais perdu mon service », a commenté la Canadienne.

Bouchard a réussi un bris dès le premier jeu du match et n'a jamais laissé Cibulkova prendre le sien, repoussant pas moins de sept balles de bris. En deuxième manche, elle a aussi pris d'entrée le service de sa rivale, pour se sauver avec une victoire particulièrement convaincante.

Cibulkova a reconnu que sa rivale avait été bien supérieure. « En fait, elle a joué exactement le match que j'aurais dû jouer. Je l'ai laissée prendre l'avantage dès le premier jeu en frappant quatre mauvais coups d'affilée. Ensuite, elle a pris de l'assurance et était littéralement partout sur le court. »

Comme elle l'a dit, Bouchard n'avait jamais franchi le deuxième tour à la Coupe Rogers, s'arrêtant trois fois à ce stade de la compétition. « Il y a deux ans, j'avais eu de la difficulté à gérer la pression et l'attention du public et des médias. Cette année, avec l'expérience, je suis davantage en mesure de profiter de toute l'énergie de la foule pour me motiver. »

INDISPOSÉE PAR DES MALAISES 

La joueuse de 22 ans a expliqué qu'elle était encore un peu indisposée par les malaises qui l'avaient empêchée de rencontrer les journalistes la veille. « J'étais déçue de ne pas pouvoir venir vous voir hier », a-t-elle lancé, sourire en coin, quand on lui a demandé comment elle se sentait. « Je suis encore un peu gênée par des problèmes gastriques, a-t-elle avoué. Mais cela ne m'empêche pas de jouer et j'espère que cela ira encore mieux [aujourd'hui] ».

Avant sa défaite à Wimbledon, Bouchard avait battu Cibulkova lors de leurs deux autres duels, à Hobart au début de l'année et à l'Omnium des États-Unis de 2015. Ce sera maintenant au tour de la Slovaque de vouloir venger le cuisant échec qu'elle a subi hier.

Une compatriote pourrait toutefois s'en charger pour elle, puisque la prochaine adversaire de Bouchard, ce soir vers 20 h 30, sera une autre Slovaque, l'étonnante Kristína Kucová (121e). Celle-ci est passée par les qualifications avant de surprendre hier la 8e favorite, l'Espagnole Carla Suárez Navarro.

« Je ne la connais pas du tout, a avoué la Canadienne. Mon entraîneur va s'occuper de la préparation du match et je vais relaxer en attendant ! Je devrai continuer de jouer mon jeu, quelle que soit mon adversaire. Si je le fais, mes chances de gagner seront bonnes. »

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Dominika Cibulkova