Le Serbe Novak Djokovic a offert samedi une leçon de tennis à l'Espagnol Rafael Nadal, en s'imposant en finale du tournoi ATP de Doha en deux manches, 6-1, 6-2, en moins de 1h15 de jeu.

«La façon dont j'ai remporté la rencontre me donne encore plus de confiance. Avec Rafael, on se connaît par coeur. C'était un défi énorme, avec une dimension émotionnelle particulière. C'était superbe», a commenté «Djoko» sur le court après sa victoire.

Avec le 60e titre de sa carrière, Djokovic lance ainsi idéalement sa saison 2016, à une semaine du début de l'Open d'Australie, première levée du Grand Chelem où le Serbe défendra son titre conquis en 2015.

Sa saison 2015 était proche de la perfection, avec trois titres du Grand Chelem (Open d'Australie, Wimbledon et US Open), six Masters 1000 et le Masters de fin de saison.

Avec ce premier titre avant le tournoi à Melbourne, «Nole» réalise encore un meilleur départ, lui qui s'était arrêté en quarts de finale l'an passé dans l'Émirat contre le Suisse Stan Wawrinka.

Samedi à Doha, l'écart entre les deux joueurs a été impressionnant. Nadal a souffert au second service, ne remportant en moyenne que 2 points sur 5

Le dernier jeu de service a été à l'image de la rencontre, avec un Djokovic qui prend de vitesse Nadal en deux ou trois coups de raquette.

Trente coups gagnants, une seule balle de break à disputer et sauvée, quatre balles de break converties, 75% de première balle: toutes les statistiques étaient en faveur du Serbe.

«J'ai joué un tennis proche de la perfection aujourd'hui. Dès le début de la rencontre, j'ai réussi à jouer chaque point comme je le souhaitais», a-t-il ajouté.

Djokovic visera cette année le Grand Chelem calendaire, exploit que seul l'Australien Rod Laver a réalisé dans l'ère Open. Il lui avait échappé en 2015, la faute au Suisse Stan Wawrinka, qui lui avait fermé la porte en finale vers un succès sur l'ocre de Roland-Garros.

Premier rendez-vous à partir du 18 janvier en Australie, où il sera dans son «jardin». Il y a décroché cinq sacres, dont son premier Grand Chelem en 2008.

Pour Nadal, la finale représentait un test, après avoir battu tout au long de la semaine des joueurs de seconde zone (aucun de ses adversaires n'étaient mieux classés que 66e).

Il devra encore progresser pour espérer quelque chose à Melbourne, lui qui a connu une saison 2015 sans titre majeur.