Après deux semaines en Californie, l'élite du tennis est maintenant en Floride pour l'Omnium de Miami. Ces deux tournois de deux semaines sont les plus importants des circuits féminin et masculin après ceux du Grand Chelem.

À moins d'être blessé ou d'avoir une excellente raison, aucun joueur n'a envie de rater ces rendez-vous très lucratifs, au soleil et parmi le jet-set. La présence des grands médias américains exerce aussi un grand pouvoir d'attraction sur les athlètes et surtout leurs commanditaires.

Eugenie Bouchard est évidemment de la partie et elle a indiqué hier sur son compte Twitter à quel point elle s'était ennuyée du tournoi et du sud de la Floride, une région où elle a longuement séjourné depuis son adolescence. La septième mondiale s'est également prêtée au jeu des entrevues à répétition et des séances d'autographes.

Battue par l'Ukrainienne Lesia Tsurenko la semaine dernière au quatrième tour de l'Omnium BNP Paribas après un match serré et un brin étrange - les deux joueuses se sont blessées à tour de rôle -, la Montréalaise semble avoir pu soigner l'élongation musculaire qui l'a visiblement handicapée à Indian Wells.

En fait, Bouchard a raconté qu'il s'agissait d'une vieille blessure et que des traitements lui avaient permis de retrouver la forme. Comme à l'Omnium BNP Paribas, la Québécoise bénéficie d'un «bye» au premier tour et ne jouera sans doute pas avant vendredi, où elle affrontera l'Italienne Roberta Vinci ou une qualifiée.

La suite pourrait être plus ardue avec Lucie Safarova (10e), Madison Keys (17e) ou la coriace Suisse Belinda Bencic dans sa partie du tableau, puis peut-être Simona Halep en quart de finale. Eugenie préfère toutefois ignorer le tableau et elle a pu aborder plusieurs autres sujets, hier, pendant la journée des médias.

Elle a ainsi confirmé qu'elle serait encore de la World TeamTennis, cet été (en juillet), avec les Lobsters de Boston, tout en répondant aux questions souvent farfelues des amateurs. Quand on lui a demandé: «Quel superpouvoir aimerais-tu avoir?», Bouchard a répondu: «J'aimerais pouvoir voyager dans le temps et retourner jouer les matchs que j'ai perdus... afin de les gagner!»

Abanda n'a fait que passer

Comme elle en a pris l'habitude, la direction de Tennis Canada a négocié avec ses partenaires américains l'échange de quelques laissez-passer cette saison. La Québécoise Françoise Abanda, 235e mondiale, a ainsi obtenu une place dans le tableau principal de l'Omnium de Miami et elle affrontait hier au premier tour l'Estonienne Kaia Kanepi (51e). Un peu à court de compétition - elle n'avait pas joué en tournoi depuis près d'un mois -, la Montréalaise de 18 ans a été largement dominée par l'expérimentée Kanepi, qui s'est imposée 6-2, 6-3, en moins de 58 minutes. Il s'agit toutefois de la première saison à temps plein chez les professionnelles pour Abanda et tout le monde devra être patient avec elle, à commencer par elle-même!

Un exploit pour Félix Auger-Aliassime

Le Montréalais Félix Auger-Aliassime a réussi un exploit historique, la semaine dernière à Drummondville, en devenant le premier joueur né dans les années 2000 à obtenir des points au classement de l'ATP. Le joueur de 14 ans a remporté trois matchs en qualification du tournoi Challenger, notamment contre l'ancien 67e mondial Chris Guccione et le champion 2011 du tournoi Fritz Wolmarans.

«Mon but est évidemment de progresser et je crois qu'il y a beaucoup de choses à améliorer dans mon jeu», a raconté Auger-Aliassime, qui était le plus jeune joueur de l'histoire à se qualifier au tableau principal sur le circuit Challenger ATP. «C'est inspirant de voir ce que Milos [Raonic] et Vasek [Pospisil] réussissent présentement, cela me montre que c'est aussi possible pour moi. Après tout, Milos était lui aussi au Centre national d'entraînement il y a seulement quelques années...»

Auger-Aliassime occupe maintenant le 1257e rang du classement mondial. Un bon point de départ pour une carrière prometteuse!

Une belle amitié/rivalité

On connaît la passion d'Anna Wintour pour le tennis, et l'éditrice du magazine Vogue a sûrement contribué au reportage principal du numéro actuel sur l'amitié/rivalité qui unit l'Américaine Serena Williams et la Danoise Caroline Wozniacki. Photographiées par la célèbre Annie Leibovitz, les deux joueuses ont accordé une longue et passionnante entrevue au magazine.