Vasek Pospisil a obtenu une occasion de sortir de l'ombre de Milos Raonic, dimanche, et il n'a pas déçu.

Le Vancouvérois de 24 ans s'est débarrassé de Go Soeda en trois manches lors du duel décisif et le Canada a défait le Japon 3-2 afin d'accéder aux quarts de finale du groupe mondial de la Coupe Davis.

«C'est une belle sensation. Je ne vais pas mentir, c'est la plus belle sensation au monde présentement, a dit un Pospisil radieux. C'est vraiment spécial, surtout de l'avoir fait ici, chez moi.»

Pospisil a vaincu Soeda 7-5, 6-3, 6-4 en une heure et 49 minutes après que le Japon eut évité l'élimination grâce à une victoire de Kei Nishikori en cinq manches contre Raonic, plus tôt dans la journée.

«Il arrivait souvent que je sois en position pour disputer le cinquième et dernier match de la confrontation, mais Milos fermait toujours la porte, a raconté Pospisil. Bien sûr, je veux que l'on gagne le plus rapidement possible, mais la victoire d'aujourd'hui est très spéciale pour moi.»

Le Canada se mesurera à la Belgique lors de la prochaine étape. Les Belges l'ont emporté 3-2 face à la Suisse, qui était privée des services de Roger Federer et de Stanislas Wawrinka.

Pospisil, qui occupe le 62e rang mondial et qui a souvent joué les seconds violons derrière Raonic, avait perdu contre Nishikori vendredi avant d'unir ses efforts à ceux du Torontois Daniel Nestor pour l'emporter en double, samedi, et offrir une avance de 2-1 au Canada avant le dernier jour de la compétition.

Et après la défaite de Raonic, tout était possible.

«C'est une situation difficile. Ce n'est vraiment pas facile, a expliqué Pospisil. Vous jouez votre premier match contre le numéro un de l'adversaire, j'ai ensuite disputé un match crucial en double. Vous ne savez pas si vous allez jouer dimanche. Vous regardez sans trop savoir.

«Vous devez essayer de l'ignorer et simplement vous préparer comme si vous alliez jouer.»

Et le résultat du match décisif n'a jamais fait de doute.

Pospisil a brisé le service de Soeda, qui est classé 86e au monde et qui remplaçait Tatsuma Ito, alors qu'il menait 6-5 afin de gagner la première manche au Doug Mitchell Thunderbird Sports Centre, sur le campus de l'Université de la Colombie-Britannique. Il a ensuite brisé le service du Japonais quand il était en avance 4-3 au deuxième set.

Soeda a flanché à nouveau lors de la troisième manche et Pospisil a fermé les livres à l'aide d'un as. Il s'est ensuite laissé tomber sur les genoux pour célébrer.

«Il y a eu quelques fois où la fatigue s'est ressentie, mais bien honnêtement, j'avais encore du carburant dans le réservoir, a déclaré Pospisil, qui a réussi 14 as. Je me concentrais sur mes jeux au service et je poussais un peu plus vers la fin des manches. J'ai ensuite essayé de le pousser plus tôt au troisième set, car je croyais avoir l'occasion de l'achever plus rapidement.»

Plus tôt dans la journée, Nishikori, quatrième à l'échelle de l'ATP, avait eu le meilleur 3-6, 6-3, 6-4, 2-6, 6-4 sur Raonic dans un marathon de plus de trois heures.

Raonic avait commis une double faute à 4-4 en cinquième manche pour concéder le point à Nishikori.

Le Japonais avait ensuite confirmé sa victoire quand Raonic, sixième joueur au monde, n'avait pu atteindre la balle sur le retour de son adversaire.

«Le vent peut changer rapidement. Je ne crois pas avoir fait quelque chose de mauvais en cinquième manche. Je crois qu'il a stabilisé son jeu un peu plus tard, a analysé Raonic. Il a disputé de bons échanges et ça a fait la différence. Le match peut se résumer à un ou deux moments.

«Je suis content de la manière dont je me suis battu et c'est tout ce que je peux demander.»

L'équipe canadienne a finalement savouré une douce revanche face aux Japonais, qui avaient éliminé le Canada au premier tour l'an dernier, à Tokyo, alors que Raonic et Pospisil étaient tous deux au rancart en raison de blessures.

Avec une formation en santé, Pospisil a complété le travail.

«C'était une situation difficile et s'il s'est comporté comme un vétéran, a dit le capitaine du Canada Martin Laurendeau en parlant de Pospisil. Il s'entraîne et joue pour vivre des moments comme celui-là. Vous voulez marquer le but en prolongation qui vous donne la victoire de la coupe Stanley. Au tennis, vous rêvez de marquer le cinquième point pour votre pays.»