Les témoignages les plus troublants s'enchaînent au procès de l'ancien champion de tennis Bob Hewitt, jugé en Afrique du Sud pour viols et agression sexuelle sur des adolescentes dont il était l'entraîneur dans les années 1980 et 1990.

«Lors d'une leçon particulière, il était d'assez bonne humeur... On parlait tactique, et il m'a sorti "le viol, c'est dans tous les cas agréable et si je te viole, tu te couches et tu t'éclates"», a raconté mercredi l'une de ses victimes présumées.

«J'ai essayé de le repousser, mais il s'énervait. Je sentais qu'il se frottait de haut en bas derrière moi», a-t-elle raconté.

Lundi, une autre victime présumée avait raconté au tribunal comment son entraîneur l'avait touchée il y a 34 ans et forcé à des relations sexuelles alors qu'elle n'avait que 12 et 13 ans. Elle a aussi témoigné d'un viol durant un tournoi près de Pretoria.

Mardi, une troisième femme a raconté avoir été violée en voiture juste avant un entraînement en 1982. Elle avait 12 ans.

L'ancien joueur de renommée mondiale, qui plaide non coupable, est âgé aujourd'hui de 75 ans et soutenu par sa femme à l'audience.

Vainqueur de 15 titres du Grand Chelem en double messieurs et en double mixte dans les années 1960 et 1970, il a droit à une plaque depuis 1992 au Temple de la renommée du Tennis de Newport (Rhode Island) aux États-Unis.

Mais en 2012, la plaque a été retirée et toutes les mentions de son nom effacées.

Selon le Boston Globe, qui a révélé l'affaire en août 2011 à travers des témoignages de victimes, près d'une douzaine de femmes en Afrique du Sud et aux États-Unis l'accusent d'abus sexuels s'étalant des années 1970 aux années 1990.

Hewitt est né en Australie à Dubbo mais possède la nationalité sud-africaine, pays où il réside et a vécu pour l'essentiel de son existence.