L'entraîneur de l'équipe canadienne féminine de tennis, Sylvain Bruneau, a confié qu'Eugenie Bouchard a très durement encaissé sa défaite en demi-finale contre Maria Sharapova, jeudi, à Roland-Garros.

«Elle était très déçue et elle n'était pas jasante. Ça montre combien elle croyait en ses chances de réussite.»

«Eugenie a amélioré plusieurs aspects depuis l'an dernier, mais surtout l'aspect psychologique, a relevé Bruneau. Elle voyait Sharapova encore un peu trop grande. Cette année, elle s'est amenée sur le terrain animée du désir de la vaincre et d'atteindre la finale.»

Bouchard a livré une belle bataille à Sharapova, mais elle s'est finalement inclinée en trois manches de 6-4, 5-7 et 2-6.

«Il ne manquait pas grand-chose, a avancé Bruneau. L'expérience de Sharapova a fait la différence. Elle su élever son niveau de jeu quand la situation se corsait. C'est le métier qui rentre. Eugenie vient de vivre une expérience très enrichissante sur le plan personnel. C'est en affrontant des adversaires de fort calibre dans des situations de grandes tensions qu'elle deviendra meilleure.»

Bouchard tentait d'être la première Canadienne à accéder à la finale d'un tournoi du Grand Chelem. Carling Bassett-Seguso (1984) et elle sont les deux seules qui se sont retrouvées dans le carré d'as d'un tournoi majeur.

Pour les dirigeants de Tennis Canada, ce n'est que partie remise.

«J'ai toujours dit qu'elle finira par ramporter un tournoi du Grand Chelem», a déclaré Louis Borfiga, vice-président du développement de l'élite chez Tennis Canada.

«Est-ce que ce sera à brève ou à plus longue échéance? Difficile de le dire. Personne n'est à l'abri d'une défaite surprise. Mais elle va y arriver. Et je suis prêt à patienter, s'il le faut.»