Novak Djokovic tentera de poursuivre sa récente domination face à son grand rival Rafael Nadal au Masters de Monte-Carlo, où il a battu l'Espagnol en finale l'an dernier et s'est donné une bonne dose de confiance en vue des Internationaux de France.

Monte-Carlo est le premier des trois Masters disputés sur terre battue, suivi par Madrid et Rome au mois de mai, juste avant Roland-Garros, qui se mettra en branle le 25 mai.

Le Grand Chelem français demeure le seul majeur à échapper à Djokovic. Le Serbe aux six titres majeurs a perdu un duel chaudement disputé à Nadal l'an dernier, perdant 9-7 au cinquième et dernier set.

«De remporter Monte-Carlo l'an dernier a définitivement été l'un des faits d'armes de ma carrière, a dit Djokovic, qui habite Monaco une partie de l'année. Ma famille vient en grand nombre à ce tournoi, alors je m'y sens comme à la maison.»

La dernière victoire de Nadal, numéro 2 mondial, remonte en finale des Internationaux des États-Unis, mais depuis, Nadal a perdu les trois affrontements contre Djokovic sans remporter un seul set. Nadal mène toujours 22-18 dans les duels opposant les deux joueurs. Il a aussi mis la main sur 19 titres de plus que Djokovic, 62 contre 43.

«Nous sommes de la même génération à 27 et 26 ans, alors il nous reste encore plusieurs duels à disputer, a dit Djokovic, le cadet des deux. C'est un immense défi, sans aucun doute. Je n'exclus personne, mais jusqu'ici, c'est la plus grande rivalité que j'ai eu à vivre.»

Sa victoire l'an dernier lui a permis de croire qu'il pouvait battre Nadal sur la terre battue parisienne. Il a presque réussi l'exploit et avec le recul, Djokovic croit qu'il s'est imposé trop de pression pour remporter ce tournoi une première fois.

«Oui, l'an dernier, j'ai investi beaucoup d'énergies mentale, physique et émotionnelle pour remporter Roland-Garros. J'ai une approche différente cette année. Ça occupait davantage mon esprit l'an passé. J'y pensais constamment. C'est certain que je mets l'énergie nécessaire à remporter Roland-Garros, mais ça arrivera en temps voulu.»

Dolgopolov largement au-dessus Gulbis

Le match le plus attendu de la première journée du Masters 1000 de Monte-Carlo a tourné court dimanche, Alexandr Dolgopolov surclassant (6-2, 6-4) un Ernests Gulbis encore une fois trop nerveux.

Quatre matches seulement étaient au programme de cette première journée écourtée, où une pluie fine a laissé en fin d'après-midi place à un grand ciel bleu, dans le site magnifique du Monte-Carlo Country Club dominant la Méditerranée.

Tout le monde escomptait un grand duel entre Dolgopolov et Gulbis, deux des joueurs de la nouvelle génération les plus excitants du circuit. Mais il n'y a pas vraiment eu de match.

Beaucoup plus stable émotionnellement, l'Ukrainien (22e mondial), qui a réussi un très bon début de saison avec notamment une demi-finale à Indian Wells et un quart à Miami, s'est révélé très supérieur.

Mal luné, Gulbis (23e), un joueur aussi talentueux que fantasque, a montré de nombreux signes patents d'agacement. Le Letton n'a manifestement pas encore réglé tous ses problèmes de comportement.

Dans les autres rencontres du jour, deux Français ont signé la première victoire de leur carrière sur la terre battue monégasque.

Jérémy Chardy (49e), qui restait sur quatre échecs au premier tour sur le Rocher, a pris le meilleur sur le Néerlandais Igor Sijsling (1-6, 6-2, 7-6 (7/5)).

Et Nicolas Mahut (39e), qui s'était incliné trois fois au premier tour à Monte-Carlo et y avait été éliminé l'an dernier dès le premier tour des qualifications, a battu le prometteur Autrichien Dominic Thiem (81e, 20 ans) en trois sets 4-6, 6-3, 6-2.