Le capitaine de l'équipe canadienne de Fed Cup, Sylvain Bruneau, a confiance que son équipe pourra remporter son duel de barrage du Groupe mondial I contre la Slovaquie, qui sera privée de ses deux meilleures joueuses - Dominika Cibulkova, 10e, et Daniela Hantuchova, 30e au monde - les 19 et 20 avril prochains, à Québec.

Ce sont plutôt Magdalena Rybarikova (37e), Jana Cepelova (51e), Anna Schmiedleva (65e) et Michaela Honcova (262e) qui seront les représentantes du capitaine Matej Liptak.

«J'ai esquissé un sourire (quand j'ai pris connaissance de leur absence), je vais être honnête, a admis Bruneau au cours d'une téléconférence. J'avais remarqué que la même semaine, Cibulkova était inscrite en Malaisie, alors c'était une possibilité. Cependant, à Indian Wells, elle m'avait posé de nombreuses questions sur la Fed Cup. Ça m'avait laissé perplexe: elle semblait très intéressée à y prendre part. Pour Hantuchova, elle joue dès le lundi à Stuttgart, sur terre battue, alors j'avais des doutes qui se sont confirmés (mercredi).

«Ça ne change en rien notre préparation. C'est sûr que Cibulkova est en feu en ce moment. D'un autre côté, même si Hantuchova avait été là, je ne suis pas certain qu'elle aurait joué: elle connaît un lent début de saison. Les deux joueuses qui suivent sont très talentueuses. On ne peut pas penser que l'affaire est dans notre poche, pas du tout. (...) Cepelova a fait la finale la semaine dernière à Charleston après avoir battu Serena Williams. Elles sont très fortes et nous auront les mains pleines.»

Eugenie Bouchard (19e) et Aleksandra Wozniak (153e) mèneront la délégation canadienne au PEPS de l'université Laval. Elles seront accompagnées de Sharon Fichman (89e) et de Gabriela Dabrowski (199e), ce qui fait en sorte, selon Bruneau, que les deux formations sont très équilibrées.

«Ce sera très excitant, puisque le niveau des deux équipes est très similaire, sur papier ainsi que dans les faits, a-t-il noté. Aleksandra a déjà joué des bons matchs contre Rybarikova (elle a une fiche de 2-3 face à la Slovaque, tandis que Bouchard a une fiche de 1-0 contre elle). (...) On joue dans des conditions qui nous sont propices. Eugenie a bien joué la semaine dernière (demi-finale à Charleston) et les deux filles avaient bien joué à Indian Wells. Elles sont en pleine possession de leurs moyens et en pleine santé. J'aime nos chances, mais c'est un duel qui peut aller d'un côté ou de l'autre.»

Bruneau n'a pas voulu s'avancer sur l'identité de ses joueuses de simples: il n'a pas encore décidé qui elles seront.

«Sharon Fichman a bien joué à Indian Wells et elle avait bien joué après la Fed Cup, à Midland. C'est certain qu'Eugenie et Aleks sont celles qui ont joué (les simples) la dernière fois, mais Fichman est 89e, devant Aleksandra. Ma philosophie est de toujours utiliser le camp (à compter de ce week-end, à Québec), pour prendre ma décision. Les filles vont s'acclimater à cette nouvelle surface, voir comment tout se passe. Alors je ne peux pas confirmer présentement qui joue no 1 et 2. Évidemment, Eugenie étant dans le top 20, elle pourrait avoir une longueur d'avance, mais j'utilise vraiment le camp pour me décider.»

Par contre, l'entraîneur canadien s'est dit très encouragé par les derniers résultats obtenus par Wozniak.

«Oui, je suis très content de ses résultats. On l'est tous; elle aussi. Il fallait lui donner du temps. Cette saison, elle joue beaucoup de matchs, ce qui était l'objectif. À Indian Wells, elle a joué quatre matchs et cinq la semaine passée à Monterrey. Elle arrive dans cette deuxième rencontre (de Fed Cup) plus en confiance et son niveau de jeu est en hausse. C'est très positif.»

Les matchs seront disputés sur une toute nouvelle surface, puisque celle utilisée pour le Challenge Bell de Québec ne pouvait pas être employée en Fed Cup: les règles de la compétition exigent que la surface utilisée doit l'être dans au moins trois tournois sur le circuit de la WTA. La nation gagnante passera au Groupe mondial I, seul groupe qui permet de gagner le tournoi.