Des premiers chambardements n'ont pas tardé à affecter le tableau féminin aux Internationaux d'Australie, avec les éliminations dès le premier tour lundi de plusieurs têtes de série, dont la Tchèque Petra Kvitova (6e).

C'est une récurrence dans le tennis féminin. Hormis les membres du top 5, les meilleures mondiales ont souvent du mal à tenir leur rang. Un nouvel exemple en a été donné à Melbourne.

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Victorieuse à Wimbledon en 2011, Kvitova s'est laissé piéger (6-2, 1-6, 6-4) par une gamine de 20 ans, l'étonnante Thaïlandaise Luksika Khumkhum, 88e mondiale.

Malgré son inexpérience - il s'agissait de sa deuxième apparition en Grand Chelem et elle n'avait encore jamais affronté de joueuse du top 10 -, celle-ci ne s'est pas démontée après la perte du deuxième set.

«Je voulais probablement trop gagner et tout s'est écroulé», a constaté Kvitova, qui depuis son exploit londonien ne cesse de décevoir, même si elle se maintient dans le top 10.

Sa suivante immédiate au classement, Errani, en petite forme en ce début de saison, a subi la loi (6-3, 6-2) de l'Allemande Julia Goerges, aujourd'hui 73e mondiale après avoir été 15e en mars 2012.

Une autre joueuse de renom a pris la porte. Venus Williams, victorieuse de sept tournois du Grand Chelem, a cédé sur la longueur (2-6, 6-4, 6-4) face à Ekaterina Makarova (22e).

La Russe a l'habitude de tourmenter les soeurs Williams. Il y a deux ans, elle avait causé une immense surprise à Melbourne, en éliminant Serena, la soeur cadette de Venus, en huitièmes de finale.

Djokovic et Becker se comprennent très bien

Serena Williams justement, la numéro 1 mondiale qui vise un sixième titre à Melbourne, n'a pas traîné (6-2, 6-1) face à l'Australienne Ashley Barty, 17 ans. La Chinoise Li Na (4e), finaliste en 2011 et 2013, a aussi été expéditive.

Elle a balayé (6-2, 6-0) la Croate Ana Konjuh, victorieuse des Internationaux d'Australie juniors l'an passé et plus jeune joueuse en lice, à 16 ans, après être sortie des qualifications.

Dans le tableau masculin, les meilleurs joueurs mondiaux ont aussi répondu présent, à l'instar de Novak Djokovic, le triple tenant du titre et numéro 2 mondial.

Pour son premier match de l'année, sous les yeux de son nouveau co-entraîneur, l'ex-champion allemand Boris Becker, le Serbe a pu jouer dans la douceur de la soirée, le thermomètre ayant allégrement dépassé les 30° dans la journée.

Djokovic a peiné à retrouver ses automatismes, mais il a tout de même écarté en trois sets (6-3, 7-6 (7/2), 6-1) le Slovaque Lukas Lacko, 96e mondial, avant de longuement s'expliquer sur sa relation naissante avec Becker.

«Il fait des observations très justes sur mon jeu, sur le tennis en général», a-t-il affirmé . «On parle beaucoup, on essaie d'apprendre à se connaître. Et ça se présente très bien. Je ne m'attendais pas à ce qu'on se comprenne si bien après seulement deux ou trois semaines de travail en commun.»

Les autres têtes de série n'ont connu aucun souci, à l'image de l'Espagnol David Ferrer (3e), facile vainqueur (6-3, 6-4, 6-4) du Colombien Alejandro Gonzalez, ou du Tchèque Tomas Berdych, qui s'est baladé face au Kazakh Aleksandr Nedovyesov (6-3, 6-4, 6-3).

Le Suisse Stanislas Wawrinka (8e) a pour sa part bénéficié de l'abandon (6-4, 4-1) du Kazakh Andrey Golubev, et Richard Gasquet (9e) a remporté un duel franco-français avec David Guez (7-5, 6-4, 6-1).

Photo David Gray, Reuters

Le triple tenant du titre Novak Djokovic a écarté en trois sets le Slovaque Lukas Lacko, 96e mondial, au premier tour.