La leçon du jour hier à la Coupe Rogers : personne n'est parfait. Pas même le premier Britannique à remporter Wimbledon depuis Fred Perry en 1936.

À son deuxième match depuis son triomphe historique à Wimbledon, Andy Murray a été surpris par le Letton Ernests Gulbis, 38e au monde, en deux manches de 6-4 et 6-3 en huitième de finale de la Coupe Rogers. «Je suis déçu de ne pas avoir gagné mais vous ne pouvez pas jouer parfaitement dès que vous recommencez, a dit la deuxième raquette mondiale. Ça prend du temps. J'ai eu quelques chances, mais je n'ai pas joué ces points aussi bien que je ne l'aurais voulu. L'important, c'est d'avoir mieux joué que la veille.»

À sa décharge, l'Écossais de 26 ans a vu sa période de préparation écourtée en raison de sa victoire à Wimbledon. «J'étais très fatigué après Wimbledon à cause du stress et de l'émotion. Et les quelques jours après ma victoire ont été très occupés. J'ai pris deux semaines pour recharger mes batteries. J'aurais pris 5-6 jours de préparation de plus, mais ça ne me dérange pas de manquer quelques jours de préparation pour gagner Wimbledon», a-t-il dit en souriant. Malgré sa défaite, Murray sera en action aujourd'hui au stade Uniprix: il jouera en quart de finale du double avec son compatriote Colin Fleming.

Djokovic inquiété

Andy Murray n'est pas le seul favori dont le jeu était loin d'être parfait hier. En soirée, le numéro un mondial Novak Djokovic a peiné contre l'Ouzbèke Denis Istomin, 66e au monde, avant de l'emporter difficilement en trois manches de 2-6, 6-4 et 6-4. Le Serbe a terminé sa soirée de travail en servant son neuvième as et, nouvelle tradition oblige, en dansant avec la mascotte de la Coupe Rogers sur la chanson Get Lucky de Daft Punk. «J'ai essayé de trouver mon rythme. Je voulais juste rester dans le match, j'ai travaillé fort... et j'ai aimé danser à la fin!», a-t-il dit à la foule après sa victoire.

Djokovic jouera en quart de finale contre le Français Richard Gasquet, 7e tête de série, qui a vaincu le Japonais Kei Nishikori, 9e tête de série, en trois manches de 1-6, 6-3 et 6-3. L'Australien Marinko Matosevic, un joueur issu des qualifications, et le Russe Nikolay Davydenko se sont aussi qualifiés pour les quarts de finale en défaisant respectivement le Français Benoît Paire et le Russe Alex Bogomolov Jr.

Nadal, toujours invaincu sur le dur

Tandis que le champion en titre du US Open s'inclinait en simple et que le numéro un mondial peinait, le seul joueur invaincu cette année sur surface dure, lui, poursuivait son chemin plus sereinement à la Coupe Rogers.

Monarque de la terre battue, Rafael Nadal a gagné ses deux seuls tournois sur surface dure cette année, les Masters d'Indian Wells et de Miami. Hier, l'Espagnol classé deuxième au monde a avancé en quart de finale de la Coupe Rogers grâce à une victoire de 7-6 (6) et 6-4 contre le Polonais Jerzy Janowicz, un géant de 6 pieds 8 pouces classé 18e au monde et récent demi-finaliste à Wimbledon.

La taille n'est donc pas nécessairement un gage de succès au tennis même si Nadal, qui mesure 6 pieds 1 pouce, s'en étonne un peu. «L'évolution du jeu va vers des joueurs plus grands, dit-il. Si ce type de joueurs peut apprendre quelques petites choses et mieux comprendre comment jouer les points, ils auront un gros avantage. Je suis surpris que John Isner (6 pieds 10 pouces et 20e au monde) ne soit pas plus près du top 10. Sans faire trop de choses, il a une bonne chance d'aller au jeu décisif. C'est mon hypothèse, mais la réalité est tout autre...»