Il y a quelques années, les exploits de Vasek Pospisil auraient retenu l'attention cette semaine à la Coupe Rogers. L'athlète de la Colombie-Britannique est sur une lancée: il vient de gagner le tournoi de sa province natale à Vancouver et d'atteindre le 71e rang mondial, de loin son meilleur classement en carrière.

L'athlète de 23 ans évolue toutefois dans l'ombre du leader du tennis canadien, Milos Raonic, 13e raquette mondiale. Vasek Pospisil pourrait bientôt rejoindre son compatriote au sein du club sélect du top 50, l'élite mondiale qui participe à tous les tournois Masters. «Le top 50, c'est l'un de mes objectifs pour l'année 2013, dit-il. C'était un objectif élevé, mais je suis sur la bonne voie.»

Après un début de saison miné par une mononucléose, le top 50 semblait plus loin que jamais. Mais contre toute attente, Vasek Pospisil est passé du 141e au 71e rang mondial, se qualifiant au Masters d'Indian Wells et à Roland-Garros, en plus d'atteindre le deuxième tour à Wimbledon. Couronné champion du Challenger de Vancouver dimanche dernier, il a fait un bond de 18 rangs (de 89e à 71e) hier à la suite de la mise à jour du classement. «Le plus important, c'est que je sens que je m'améliore chaque semaine, dit-il. Je ne me contente pas de ce que j'ai, j'essaie toujours de m'améliorer. J'ai aussi perdu 12 livres en changeant ma diète. Je ne suis pas aussi lourd et ça fait une grande différence sur le terrain.»

Le numéro deux au pays aura bien besoin de sa confiance renouvelée et de sa forme physique améliorée, puisqu'il affronte un autre joueur sur une lancée au premier tour de la Coupe Rogers. Vingtième raquette mondiale, le puissant serveur John Isner s'est rendu en finale des deux premiers tournois de l'été sur surface dure sur le circuit de l'ATP. Pospisil avait surpris Isner à leur premier duel en 2011, mais l'Américain avait pris sa revanche à San Jose en début d'année. «Tous les matchs sont difficiles à la Coupe Rogers, dit Pospisil. Isner a eu deux longs tournois, donc il est peut-être fatigué. Peut-être que je pourrais utiliser ça à mon avantage.»

Pospisil, qui participe à sa sixième Coupe Rogers, a atteint le deuxième tour en simple au cours des deux dernières années. À sa dernière présence à Montréal, en 2011, il a vaincu l'Argentin Juan Ignacio Chela (22e au monde à l'époque) avant de disputer un match serré à son idole de jeunesse, Roger Federer. «Après la Coupe Rogers, je n'ai pas beaucoup de points à défendre, donc je peux encore monter au classement si je joue bien, dit-il. Mais le sport est très imprévisible. Vous ne savez jamais vraiment ce qui va arriver. Je pourrais ne plus gagner un match de l'année, comme je pourrais poursuivre sur ma lancée...»

Gagne ou perd contre Isner, sa Coupe Rogers ne sera pas terminée. En double, il forme une paire avec son compatriote Jesse Levine. S'ils gagnent leur premier match contre le duo Andreas Seppi/Mikhail Youzhny, ils auront rendez-vous avec les frères Bryan, numéros un au monde et vainqueurs des quatre derniers tournois du Grand Chelem. Une grosse commande, même pour un joueur sur une belle lancée comme Pospisil.