Serena ou Venus Williams - et parfois les deux - ont atteint la finale de Wimbledon lors de 11 des 13 dernières années. Les deux soeurs ont gagné cinq titres chacune au cours de cette période.

Cette fois, Serena a perdu au quatrième tour. Venus ne s'est pas présentée, ennuyée par des problèmes au bas du dos.

Les demi-finalistes qui fouleront les terrains du All England Club jeudi sont donc moins connues et ont des palmarès beaucoup moins remplis qu'à l'habitude. Toutefois, la Polonaise Agnieszka Radwanska, quatrième tête de série, la Française Marion Bartoli, no 15, la Belge Kirsten Flipkens, no 20, et l'Allemande Sabine Lisicki, no 23, composent un quatuor unique à Wimbledon.

Aucune de ces quatre femmes n'a gagné les grands honneurs à Wimbledon, et elles n'ont jamais remporté de tournois majeurs.

C'est la première fois dans l'ère moderne qu'aucune ancienne championne d'un tournoi majeur n'atteint les demi-finales à Wimbledon.

Un total de huit championnes en Grand Chelem étaient en lice au début du tournoi. Une par une, elles ont été éliminées, dont trois par Lisicki. Cette dernière a battu Francesca Schiavone au premier tour et Sam Stosur au troisième, avant de mettre fin à la séquence de 34 victoires de Serena Williams.

Maria Sharapova et Ana Ivanovic ont perdu au deuxième tour et Victoria Azarenka a déclaré forfait en raison d'une blessure à un genou lors de cette même journée. Les deux autres détentrices de titres majeurs ont rendu les armes mardi, quand Flipkens a défait Petra Kvitova et Radwanska a éliminé Li Na.

«Très étonnant», a dit Bartoli en parlant des quatre demi-finalistes, de même que de l'ensemble du tournoi. «C'est aussi ce qui fait la beauté du sport.»

Jeudi, Bartoli affrontera Flipkens et Radwanska croisera le fer avec Lisicki.

Seulement deux de ces joueuses ont déjà atteint la finale d'un tournoi majeur, les deux à Wimbledon. Bartoli a perdu contre Venus Williams en 2007 et Radwanska s'est inclinée contre Serena Williams l'année dernière.

Il s'agit pour Lisicki d'une deuxième demi-finale en Grand Chelem; elle a perdu à Wimbledon il y a deux ans. Pour sa part, Flipkens n'avait jamais fait mieux que le quatrième tour lors d'un tournoi majeur.

À la même époque l'an dernier, la Belge remportait un tournoi de faible niveau sur terre battue, un tournoi doté d'une bourse totale de 25 000$. Des caillots de sang dans une jambe l'avaient forcée à deux mois de repos et son classement avait glissé à l'extérieur du top 250. Elle n'avait même pas été en mesure d'obtenir une place au sein des qualifications pour Wimbledon.

«Je crois que je suis le nom le moins connu des quatre dernières, a admis Flipkens. Mais honnêtement, ça ne me dérange pas vraiment.»

Et pourquoi devrait-elle être inquiète?

Ce qui est important, c'est qu'elle est une des quatre femmes ayant encore la chance de remporter les grands honneurs, samedi.

«C'est un rêve - plus qu'un rêve - qui devient réalité, a dit Flipkens. Il n'y a pas de mots.»

Samedi, quelqu'un va soulever un trophée de championne d'un tournoi du Grand Chelem pour une première fois.