Andy Murray n'en a rien à faire du vent de folie qui s'est emparé de Wimbledon depuis le début de la quinzaine en traçant imperturbablement sa route dans une moitié de tableau désertée vendredi.

Alors que les têtes les plus prestigieuses ont roulé ces derniers jours et qu'il n'y avait que quatre joueuses du top-10 au troisième tour, une première en Grand Chelem, le héros local n'a pas cillé pour devenir le premier grand favori à atteindre les huitièmes de finale.

Comme lors de ses deux premiers tours, Murray n'a pas perdu un set face à l'Espagnol Tommy Robredo, repoussé 6-2, 6-4, 7-5 sous le toit du Central, fermé à cause de la pluie qui a perturbé une grande partie de la journée.

«C'était un match de grande qualité, j'ai tapé très bien dans la balle, j'ai réussi beaucoup de points gagnants, a-t-il dit. J'espère que je vais continuer à jouer mieux. On m'a testé dans les premiers tours et j'ai bien répondu.»

Attendu comme le messie par tout un peuple qui espère applaudir le premier Britannique à remporter Wimbledon depuis Fred Perry en 1936, Murray a l'air de s'affranchir remarquablement bien avec la pression.

Il faut dire qu'il a l'habitude et le fait d'avoir ouvert son palmarès en Grand Chelem en septembre dernier à l'US Open a fini par le libérer.

«Mouais, moi je trouve que cela me met encore plus de pression. Je dois rester concentré et ne pas m'en occuper, même si parfois c'est dur», a nuancé Murray, vainqueur sous les yeux de sa mère et de sa copine de son quatorzième match de suite sur gazon, après ceux décrochés en route pour le titre olympique l'été dernier à Wimbledon et au Queen's récemment.

Reste que l'Écossais avance dans le désert dans une partie de tableau saccagée où, hormis quelques gros serveurs comme Janowicz ou Gulbis, il n'a, sur le papier, pas grand-chose à craindre jusqu'en finale.