L'Espagnol Rafael Nadal a pesté vendredi contre la programmation de Roland-Garros, déclarant que les organisateurs avaient pris une «mauvaise décision» en planifiant son match aussi tard jeudi.

«Tout le monde dans cette salle sait que le programme d'hier était mauvais. Le directeur du tournoi, les organisateurs ont pris la mauvaise décision», a déploré le septuple vainqueur devant la presse après sa victoire 4-6, 6-3, 6-3, 6-3 sur le Slovaque Martin Klizan lors d'une partie reportée la veille.

Programmée en troisième position sur le Suzanne-Lenglen après un match du tableau masculin et un du tableau féminin, elle n'avait pas pu commencer jeudi à cause du retard accumulé au cours d'une journée très pluvieuse.

Or le futur adversaire samedi de Nadal, l'Italien Fabio Fognini, avait seulement un match du simple dames avant sa partie qu'il a, en conséquence, pu commencer et terminer dès jeudi, avec près de 24 heures d'avance sur Nadal.

«Ce n'est pas juste. Aujourd'hui j'ai passé presque trois heures sur le court alors que mon adversaire regardait tranquillement la télévision, ce n'est pas bien», a affirmé le N.4 mondial, l'oeil noir.

«Comme argument, les organisateurs m'ont dit que Fognini avait un double à jouer avec Rosol. C'est une blague, dans ce cas je m'inscris aussi dans le double pour avoir la priorité», a ajouté le Majorquin qui regrette d'arriver sur le terrain samedi en étant «plus fatigué» que son adversaire italien.

Déjà bousculé par l'Allemand Daniel Brands au premier tour, le N.4 mondial a perdu pour la deuxième fois de suite le premier set vendredi avant de remporter sans briller sa 54e victoire en 55 matches à Roland-Garros.

C'est la première fois en neuf participations que Nadal perd un set dans chacun de ses deux premiers tours à Roland-Garros.

«Ce n'est pas facile de jouer le premier tour et d'avoir ensuite trois jours "off". C'est comme si on recommençait à zéro. Surtout que je n'ai pratiquement pas pu m'entraîner avec ce temps», a expliqué Nadal, handicapé aussi par les conditions humides qui rendent son lift en coup droit moins mordant.

«Ce ne sont pas les conditions que je préfère, ça c'est sûr. Mais je suis content de la manière avec laquelle j'ai réagi, en jouant avec plus de passion et d'intensité. Sur des jours comme ça, l'important est de passer.»