Le Serbe Novak Djokovic, no 1 mondial, s'est qualifié pour le deuxième tour de Roland-Garros, en battant le Belge David Goffin en trois sets 7-6, 6-4, 7-5 au cours d'une journée très humide mardi.

Outre des températures frisquettes, la pluie insistante a gêné la programmation de cette journée. Les premiers matchs ont commencé vers 13h15, soit avec plus de deux heures de retard sur l'horaire initial.

Les joueurs ont pu rester sur les courts pendant environ une heure et demie, avant que de nouvelles averses n'entraînent une interruption de près d'une heure. Le ciel s'est ensuite dégagé, quelques rayons de soleil perçant même en fin d'après-midi, mais plusieurs matches ont dû être reportés à mercredi.

Dans ces conditions difficiles, Djokovic, programmé en deuxième sur le Central, n'a commencé son match qu'en début de soirée.

En quête d'un premier titre à Paris, Djokovic a, comme Rafael Nadal la veille, dû transpirer sur son match d'ouverture même s'il n'a finalement pas cédé un set, contrairement à son rival espagnol.

Mais il s'en est fallu de peu face à un Goffin aussi inspiré que l'année dernière à Roland-Garros où il était devenu le premier qualifié à atteindre les huitièmes de finale en Grand Chelem depuis 17 ans.

Le Belge, qui avait alors pris un set à Roger Federer, a juste manqué un peu d'expérience mardi, comme au premier set où il a commis une double-faute très malvenue à 5-5 au bris d'égalité.

Pour le reste, ce poids léger, 58e mondial, a réussi à rivaliser avec le patron du circuit qu'il a souvent relégué à plusieurs mètres de la balle.

Djokovic n'a ainsi jamais vraiment pu souffler et a dû s'arracher pour faire à chaque fois la différence en fin de set et se rassurer un peu après deux éliminations précoces à Madrid et Rome.

«Ce n'était pas facile car David (Goffin) est un bon joueur avec beaucoup, beaucoup de talent et d'agressivité. Je suis content de ce premier tour, j'espère continuer comme ça», a déclaré le Serbe en français au public.

Tomic et son père

Son soulagement était en tous cas palpable à la fin de match lorsqu'il a levé le poing en direction de son camp, pendant que Goffin sortait du court sous l'ovation du public, peuplé de nombreux Belges.

Djokovic rencontrera au prochain tour l'Argentin Guido Pella qui a sorti, peu après, le Croate Ivan Dodig au terme d'un long combat en cinq sets.

Si Djokovic a commencé - et terminé aussi tard - c'est aussi parce que Marion Bartoli a fait durer le plaisir face à la Biélorusse Olga Govortsova, sauvant même deux balles de match avant de s'imposer 7-6, 4-6, 7-5.

La no 1 française doit avant tout son succès à sa vaillance. Mais aussi à la fragilité mentale de son adversaire, qui a raté plusieurs occasions de l'enfoncer pour de bon.

Même si elle a eu énormément de déchet dans son jeu, Bartoli ne peut que savourer ce succès, elle qui était arrivée à Paris en n'ayant gagné que deux de ses sept derniers matches, dont un sur abandon.

Mardi, c'est Bernard Tomic qui a dû abandonner, victime d'une blessure à une cuisse face au Roumain Victor Hanescu.

Attendu au tournant, l'Australien a ensuite expliqué qu'il aimait «toujours» son père, au coeur d'un nouveau scandale après avoir agressé son partenaire d'entraînement, et qu'il allait «continuer à travailler» avec lui.

«Il sera toujours mon entraîneur, il me connaît mieux que quiconque. Mais j'aurai peut-être quelqu'un pour l'épauler et travailler avec nous», a ajouté Tomic. Son père, John, a été arrêté par la police à Madrid en mai pour avoir donné un coup de tête à son partenaire d'entraînement franco-monégasque Thomas Drouet.