Capitaine de l'équipe canadienne depuis 2004, Martin Laurendeau a finalement atteint son objectif, hier, quand il a vu ses joueurs remporter une première rencontre de Groupe mondial.

«C'est la réalisation d'un rêve, a avoué le Montréalais au terme de la compétition. Ça fait longtemps que je suis dans ce métier-là et le plus près que j'étais venu de gagner une rencontre du Groupe mondial, c'était il y a 21 ans. Je jouais encore et je faisais partie de l'équipe canadienne qui avait perdu 2-3 contre la Suède, après avoir mené 2-0. On était venu proche cette fois-là, mais le dernier point est toujours difficile à obtenir...»

Bien servi par son expérience, Laurendeau n'a rien laissé au hasard ce week-end à Vancouver. «On s'est bien préparé, avec un bon plan de match. Et j'ai la chance de miser sur un groupe exceptionnel de joueurs, avec Milos [Raonic] bien sûr, mais aussi Daniel [Nestor], Vasek [Pospisil] et bien sûr Frank [Dancevic], qui a été extraordinaire vendredi.

«L'esprit d'équipe était remarquable cette semaine, même avec les réservistes. Cela a sûrement été un facteur important de notre victoire.»

Des années d'efforts

Laurendeau a rappelé que ce triomphe couronnait plusieurs années d'efforts. «Nous avons eu une période difficile, il y a deux ans, quand il avait fallu jouer plusieurs rencontres à l'étranger - au Mexique, en Équateur et en Israël - pour accéder au Groupe mondial.

«Nous perdions 0-2 en Équateur [en mars 2011], mais nous avons renversé la vapeur et nous sommes sur une lancée depuis. Nous venons de jouer trois fois d'affilée à la maison et nous jouerons encore ici contre l'Italie en quart de finale.»

La Coupe Davis est une compétition particulière, où le hasard a son importance. «Les choses auraient été différentes si nous avions eu à jouer en Espagne, a souligné Laurendeau. Le hasard nous offre une fenêtre d'opportunité, il faut en profiter. Je nous vois bien continuer dans la compétition, aller en demi-finale, plus loin même. Milos peut battre n'importe qui, Daniel est encore compétitif en double, nous avons de la profondeur avec Frank, Vasek, Jesse Levine aussi maintenant.»

Le capitaine aura d'ailleurs des choix difficiles à faire, en avril, puisque plusieurs joueurs seront sur les rangs pour affronter l'Italie. Laurendeau et sa troupe auront également un mot à dire dans le choix du lieu qui accueillera la rencontre.

«Nous allons en discuter, dès ce soir, pour évaluer le meilleur scénario pour nous. Et les joueurs savent qu'ils devront tous mériter leur place.»