Milos Raonic et l'équipe canadienne de Coupe Davis ont réussi un formidable exploit, ce week-end à Vancouver, en remportant une première victoire en groupe mondial, qui plus est devant les favoris de la compétition, les Espagnols, déjà cinq fois vainqueur du précieux trophée.

Opposé au modeste Guillermo Garcia Lopez (82e), un néophyte en Coupe Davis, Raonic a aisément remporté le match, 6-, 6-4, 6-3, confirmant son statut d'étoile montante du circuit masculin. Et dans son sillage, le joueur de 22 ans (15e mondial) a permis au Canada de prendre place de plain pied parmi les puissances mondiales du tennis.

«C'est une victoire historique pour nous, mais ce n'est qu'un début, a lancé Raonic à la foule après le match. L'Espagne a une grande tradition, nous avons commencé à bâtir la nôtre aujourd'hui...»

Les Canadiens se sont donc qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe Davis, où ils affronteront les Italiens, du 5 au 7 avril, au Canada. Les équipes de France, de Serbie ou de la République tchèque, pour ne nommer que les plus connues, seront aussi en action.

Avant ce week-end, le Canada n'avait jamais remporté une rencontre de groupe mondial. Ce n'était d'ailleurs que la deuxième fois que l'équipe réussissait à jouer deux années de suite à ce niveau. Elle est maintenant assurée d'y demeurer encore l'année prochaine.

Le capitaine Alex Corretja - qui devait composer avec les absences de plusieurs vedettes, blessées (Nadal, Almagro) ou au repos (Ferrer, Verdasco) - a joué son va-tout en remplaçant le meilleur joueur de son équipe, Marcel Granollers (34e), par Garcia-Lopez.

Granollers, qui avait perdu le deuxième simple vendredi contre Frank Dancevic, a dû passer près de quatre sur le court, samedi avec Marc Lopez, pour venir à bout des Canadiens Daniel Nestor et Vasek Pospisil.

Corretja misait donc sur la fraîcheur physique de Garcia-Lopez, mais cela n'a pas suffi devant un Milos Raonic bien concentré sur l'enjeu de la rencontre. Fidèle à ses habitudes, le Canadien a réussi 21 as et pas moins de 52 coups gagnants, contre seulement six pour son rival. Il a offert une performance digne d'un champion, envoyant ainsi aux autres nations un message très clair : le Canada a une bonne équipe... et elle a un patron!