Le Canada affrontera l'Espagne au premier tour du Groupe mondial de la Coupe Davis, du 1er au 3 février 2013. La rencontre sera disputée au Canada, à l'intérieur, dans une ville à déterminer.

L'Espagne, championne en titre de la compétition et encore finaliste cette année, était la première favorite du tirage au sort et le Canada n'aurait pu tomber sur un plus difficile adversaire.

«L'Espagne est une adversaire de taille avec ses cinq victoires depuis 12 ans, a noté le capitaine canadien Martin Laurendeau. Lorsque tu fais partie du Groupe mondial, avec les 16 meilleurs pays du monde, chaque rival représente un grand défi, mais l'Espagne est la meilleure équipe du monde.

«Notre objectif est d'être la première équipe canadienne à remporter une rencontre du Groupe mondial et il faudra pour cela surprendre l'un ou l'autre des favoris. Pourquoi pas l'Espagne? Nous jouerons à la maison, devant nos partisans, et nous comptons bien profiter de cette occasion.»

Avec des joueurs comme Rafael Nadal et David Ferrer, l'équipe espagnole est dangereuse sur toutes les surfaces, mais on peut penser que les Canadiens voudront les affronter sur une surface rapide. Jouer à la maison sera assurément le meilleur atout de la formation canadienne.

Le numéro un canadien, Milos Raonic, n'a pas caché sa motivation à l'idée d'affronter une équipe qu'il connaît bien, lui qui s'entraîne à Barcelone. «L'Espagne est très forte, mais ce sera une formidable opportunité pour nous et pour le tennis canadien», a-t-il indiqué sur Twitter.

Le capitaine espagnol, Alex Corretja, a estimé: «Le Canada était l'un des adversaires les plus coriaces sur lesquels nous pouvions tomber, pas seulement pour la qualité des joueurs menés par Milos Raonic, mais aussi parce que nous devrons jouer à l'étranger une semaine seulement après l'Australie, ce qui implique un long voyage et un gros décalage horaire. Ce sera une rencontre très compliquée pour nous.»

La rencontre sera effectivement disputée immédiatement après les Internationaux d'Australie, ce qui pourrait avoir un impact sur la participation des meilleurs joueurs espagnols, mais aussi sur celle de Raonic.

«Si je dois arriver à la dernière minute parce que j'aurai joué longtemps en Australie, je le ferai avec plaisir, croyez-moi!», a assuré le héros de la rencontre de barrage contre l'Afrique du Sud, le week-end dernier au stade Uniprix. «Représenter le Canada est très important pour moi et je ne voudrais rater cette rencontre de Groupe mondial pour rien au monde.»

Les Canadiens avaient affronté les Espagnols pour la dernière fois en 1991, s'inclinant 1-4 à Murcie. C'était donc au tour du Canada d'organiser l'affrontement et Tennis Canada va bientôt solliciter les candidatures des villes intéressées afin de déterminer le site de cette rencontre très attendue.

En février dernier, tous les billets pour la rencontre France-Canada avaient été vendus en quelques heures au Centre sportif de l'Université de la Colombie-Britannique, à Vancouver. On devrait logiquement choisir un amphithéâtre plus spacieux cette fois et une éventuelle poursuite du conflit de travail dans la LNH pourrait libérer des sites de choix dans plusieurs villes.

«Je ne doute pas que notre président Michael Downey va recevoir plusieurs appels de villes intéressées par cet événement de grande envergure, a noté Laurendeau. Nous allons prendre notre temps, considérer tous les facteurs et choisir le site le plus approprié.»

Le tirage au sort du premier tour du Groupe mondial, effectué mercredi matin à Londres, a aussi déterminé les duels suivants: la République tchèque en Suisse, le Brésil aux États-Unis, l'Allemagne en Argentine, la Serbie en Belgique, Israël en France, la Croatie en Italie, l'Autriche au Kazakhstan.