Serena Williams aborde en pole position le US Open, à partir de lundi à New York, où elle cherchera à conclure en beauté son été doré et à faire oublier sa défaite en finale la saison dernière, marquée par une incartade et des mots déplacés envers l'arbitre de chaise.

«J'accepte avec plaisir ce rôle (de favorite), le fait de ne pas l'avoir été avant Wimbledon (à cause de sa défaite au 1er tour à Roland-Garros) m'avait mis en colère», explique la cadette des soeurs Williams, revenue à bientôt 31 ans à son meilleur niveau un an après la fin de la plus difficile période de sa carrière, avec deux opérations au pied et une embolie pulmonaire qui l'avaient éloignée des courts de juillet 2010 à juin 2011.

L'Américaine a remporté à Wimbledon son 14e titre du Grand Chelem, son premier depuis deux ans. Dans la foulée, elle a gagné le tournoi de Stanford  et deux médailles d'or olympiques (en simple et en double avec sa soeur Venus).

Cette série de 19 victoires d'affilée a seulement été interrompue en quart de finale du tournoi de Cincinnati par l'Allemande Angelique Kerber, décidément sans pitié pour les Williams après avoir sorti Venus en 8e de finale aux JO.

Kerber fait partie d'une flopée de prétendantes aux dents longues qui n'attendent qu'un faux pas de Serena pour soulever le trophée.

Les adieux de Clijsters

Cette liste comprend la tête de série N.1 Victoria Azarenka, victorieuse de l'Open d'Australie, la Russe Maria Sharapova (N.3), gagnante de Roland-Garros, la tenante du titre Samantha Stosur (N.7), bien qu'elle n'ait plus rien gagné depuis, la Polonaise Agnieszka Radwanska (N.2), finaliste à Wimbledon, la Tchèque Petra Kvitova (N.5), qui a gagné deux titres sur ciment en août (Montréal, New Haven), la Chinoise Li Na (N.9), finaliste à Montréal puis victorieuse à Cincinnati, ou encore Venus Williams, si sa maladie, le syndrome de Sjögren, la laisse jouer en paix sur la quinzaine.

Les sept derniers tournois du Grand Chelem ont été remportés par sept joueuses. Qu'une novice comme Kerber ou Radwanska s'impose dans deux semaines et le record de l'ère Open sera égalé (Roland-Garros 2004-Australie 2006).

Le US Open sera par ailleurs l'occasion pour Kim Clijsters de faire ses adieux au tennis, sur des courts où la Belge a écrit les plus belles lignes de son histoire (victoires en 2005, 2009 et 2010) et où elle n'a plus perdu un match depuis la finale en 2003 contre sa compatriote Justine Henin.

«Mon état d'esprit est bien sûr d'essayer de gagner ce tournoi, je suis peut-être dans la meilleure forme de ma carrière», souligne Clijsters (N.23).

«Cet endroit est magique pour moi», ajoute la Flamande de 29 ans, dont la dernière saison a été gâchée par des blessures à une hanche, une cheville et aux abdominaux. Elle n'a joué que six tournois cette année sans faire mieux que demi-finaliste.