Après Maria Sharapova, Victoria Azarenka. La première favorite de la Coupe Rogers s'est retirée à son tour de la compétition hier matin. Double médaillée aux Jeux de Londres, la Biélorusse a expliqué qu'elle avait de la douleur à un genou et était incapable de poursuivre le match amorcé la veille contre l'Autrichienne Tamira Paszek.

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Azarenka n'est arrivée à Montréal qu'à la dernière minute, sans aucune préparation sur la surface dure du stade Uniprix. «La semaine dernière m'a coûté toute mon énergie, a-t-elle convenu en conférence de presse. Je n'ai pas eu le temps de récupérer, la transition s'est faite trop rapidement. Venir ici et m'entraîner si vite a été trop dur pour mon genou.»

Le Britannique Andy Murray, lui aussi gagnant de deux médailles à Londres, a tenu des propos semblables, jeudi à Toronto, pour expliquer son retrait. Le Suisse Roger Federer n'a même pas pris la peine de se rendre au Canada, annonçant son forfait avant même la conclusion du tournoi olympique.

De toute évidence, le calendrier du tennis est très chargé et cela devient proprement démentiel lors des années olympiques. Les responsables de Tennis Canada ont multiplié les aménagements cette année, allant même jusqu'à retarder la finale féminine au lundi.

En 2016, les Jeux de Rio seront présentés une semaine plus tard, du 5 au 21 août, et c'est toute la Coupe Rogers qui devra être décalée. «Le tournoi sera devancé de deux semaines», a expliqué hier Eugène Lapierre, directeur de la compétition.

«Nous négocions présentement les détails avec l'ATP, la WTA et l'ITF (responsable du tennis aux Jeux), mais on sait déjà que ça va commencer le 25 juillet pour le tableau principal. Nous ne savons pas encore si le tournoi de Cincinnati sera aussi devancé ou s'il sera plutôt retardé après les Jeux. Cela dépendra de la place du tennis dans le programme olympique, en première ou en deuxième semaine. De toute façon, les joueurs auront plusieurs jours après la fin de la Coupe Rogers pour se rendre à Rio.»

Bien que ce ne soit pas officiel, Lapierre croit que le tournoi olympique sera disputé sur surface dure, comme à Montréal, Toronto et New York, où sera joué l'Omnium des États-Unis tout de suite après les Jeux.

«Ça évitera les problèmes qu'on a connus cette saison avec le passage rapide du gazon au ciment, a-t-il noté. Le plus important pour nous, c'est de retrouver la visibilité que nous avons un peu perdue cette année en étant présentés en même temps que les Jeux.»

Avec la modification du calendrier, ce sont les petits tournois des deux circuits professionnels qui écoperont. «Déjà cette année, les plateaux n'étaient pas très relevés dans ces tournois qui précèdent habituellement la Coupe Rogers», a rappelé Lapierre, bien heureux de n'avoir à régler ces problèmes qu'une fois tous les quatre ans.