Roger Federer, qui reste sur des succès à Rotterdam et Dubaï, retrouve cette semaine Indian Wells (Californie), un terrain de chasse où il a excellé au temps de sa splendeur et où il peut continuer de montrer que la trentaine lui va bien.

«Gagner un tournoi en plein air, c'est de bon augure avant Indian Wells et Miami», a estimé le troisième joueur mondial à Dubaï, où il n'a pas perdu un set et s'est révélé impérial sur les point importants dans un tournoi où quatre des cinq meilleurs mondiaux étaient présents.

Indian Wells, qui débute jeudi, est le premier des neuf Masters 1000 du circuit de l'ATP, avec un million de dollars au vainqueur. Celui de Miami, également sur dur en plein air, commencera juste après.

Depuis ses 30 ans en août, Federer a décidé de ne pas faire son âge: il a joué dix tournois de l'ATP, en a remporté cinq (Bâle, Paris-Bercy, Masters, Rotterdam, Dubaï), avec deux demi-finales de Grand Chelem à la clé (US Open, Australie), et n'a perdu que quatre matches (un en 2012) sur le circuit.

À l'exception d'un épisode à oublier en Coupe Davis face aux États-Unis le mois dernier (défaite contre John Isner en simple et avec Stanislas Wawrinka en double), tout baigne pour le Bâlois, qui n'a pas été numéro 1 mondial depuis mai 2010 mais reste toujours aussi dangereux sur le court et populaire en dehors: il est le seul joueur de l'ATP à compter 10 millions de fans sur sa page Facebook.

D'un désert à un autre, le Suisse arrive sur des courts où il a triomphé trois fois d'affilée (2004-2006) mais où il n'a plus atteint la finale depuis, lui qui était alors le roi des courts de surface dure nord-américains.

«J'ai fait une très bonne fin de saison (2011) et un super début de saison (2012), j'espère que ça va continuer, mais il y a pas mal de gars qui vont jouer de manière exceptionnelle aussi», commente-t-il.

Sur la route théorique d'une collision avec Rafael Nadal en demi-finale, il a hérité du quart de tableau le plus difficile, avec le Canadien Milos Raonic au 3e tour et l'Espagnol David Ferrer (5e) en quart de finale.

Murray en confiance

Le numéro 1 mondial Novak Djokovic, tenant du titre, revient avec l'ambition de prouver que sa défaite en demi-finale à Dubaï face à Andy Murray n'est qu'un accident: ça tombe bien, l'Écossais (4e) se trouve sur sa route théorique de la finale.

«Je me sens bien physiquement et mentalement. Ce n'est que le début de la saison», a relativisé le Serbe après son unique défaite de l'année.

L'Espagnol Rafael Nadal (2e), invisible sur les courts depuis les Internationaux d'Australie pour se reposer, et surtout Murray, dont l'association avec Ivan Lendl a déjà porté de beaux fruits, complètent la brochette habituelle des favoris d'une épreuve qui va regrouper 48 des 50 meilleurs joueurs mondiaux.

Dans le tableau féminin, qui débute mercredi, la tenante du titre Caroline Wozniacki, quatrième tête de série, a hérité d'un tableau à sa portée jusqu'à un rendez-vous en demi-finale face à la Russe Maria Sharapova (2e).

L'autre moitié du tableau pourrait être promise à la numéro 1 mondiale Victoria Azarenka, invaincue cette saison (17 matches et trois tournois gagnés), et à la Tchèque Petra Kvitova (3e). À Doha, Azarenka a complètement écrasé la concurrence, concédant seulement 18 jeux en cinq matches.

Seule joueuse du top 10 mondial absente à Indian Wells, l'Allemande Andrea Petkovic soigne une blessure au dos. Comme d'habitude, Serena Williams a fait l'impasse sur l'épreuve californienne, et sa soeur Venus fera son retour sur le circuit après six mois d'absence dans deux semaines à Miami, où reviendra aussi la Belge Kim Clijsters, forfait à Indian Wells après une blessure à une cheville.