Le tennisman serbe Novak Djokovic, grand dominateur de la saison 2011, a déclaré mercredi à Banja Luka qu'il se considérait comme le «représentant de tous les peuples» de l'ancienne fédération yougoslave qui a éclaté dans le sang au début des années 1990.

«Je me sens comme le représentant de tous les peuples de l'ex-Yougoslavie et je souhaite dire cela ici, à Banja Luka», a déclaré le numéro 1 mondial, cité par l'édition en ligne du quotidien local Nezavisne Novine.

Il s'exprimait lors d'une cérémonie organisée par Nezavisne Novine à Banja Luka, la capitale de la Republika Srpska, l'entité des Serbes de Bosnie. Ce journal a remis à Djokovic le prix de la personnalité de l'année 2011, élue par ses lecteurs.

«Le sport relie vraiment les gens. Les habitants de Bosnie ont montré qu'ils aiment le sport et qu'ils respectent les succès sportifs», a ajouté le joueur serbe de 24 ans, qui n'avait que quatre ans lors de l'éclatement de l'ex-Yougoslavie en 1991.

Les six anciennes républiques yougoslaves (la Bosnie, la Croatie, la Macédoine, le Monténégro, la Serbie et la Slovénie) sont aujourd'hui des pays indépendants.

Le président serbe, Boris Tadic, le président en exercice de la présidence collégiale de Bosnie, Zeljko Komsic, ainsi que le président de la Republika Srpska, Milorad Dodik, ont assisté à cette cérémonie.

Djokovic a été salué dans le centre de Banja Luka par des centaines de ses supporteurs, notamment des jeunes qui, selon la presse locale, ont quitté leurs classes pour venir saluer leur idole.

Novak Djokovic a vécu une des saisons les plus fructueuses de l'histoire de tennis. Il a décroché dix titres, dont trois du Grand Chelem (Australie, Wimbledon, US Open) et conquis la première place mondiale pour la première fois de sa carrière en juillet.

Sa saison avait commencé par une série de 41 victoires, soit une de moins seulement que le record de John McEnroe en 1984. Il a fini l'année épuisé, ne gagnant plus aucun tournoi après l'US Open.