Roger Federer a remporté son premier titre depuis dix mois dimanche à Bâle, sa ville natale, grâce à une victoire expéditive 6-1, 6-3 sur le Japonais Kei Nishikori en finale.

C'est la cinquième fois que le N.4 mondial s'impose à Bâle où il met fin à sa plus longue période sans victoire depuis plus de neuf ans, lui qui n'avait plus gagné de tournoi depuis son titre à Doha début janvier.

Il faut remonter à son tout premier trophée début 2001 à Milan, qui avait demandé onze mois à être confirmé par un deuxième à Sydney en 2002, pour retrouver la trace d'une disette aussi longue pour le Suisse de 30 ans.

Son soulagement fut en conséquence palpable dimanche après sa promenade de santé face à Nishikori qui avait éliminé la veille en demi-finale le N.1 mondial Novak Djokovic, diminué par une douleur au bras droit.

Tenant du titre à Bâle, Federer, également vainqueur en 2006, 2007 et 2008, s'y impose pour la cinquième fois, un quintuplé qu'il a également réalisé à Wimbledon, à l'US Open, au Masters et dans le tournoi de Halle.

C'est le 68e titre au total pour Federer qui avait renoncé à la tournée asiatique pour recharger les batteries et qui disputait cette semaine son premier tournoi depuis sa défaite face à Djokovic en demi-finale de l'US Open.

Nishikori trop court

Cette victoire devrait revigorer le Suisse, qui n'avait même plus été en finale d'un tournoi depuis Roland-Garros en juin, avant les deux derniers rendez-vous de la saison, la semaine prochaine à Paris-Bercy, où il n'a encore jamais dépassé les quarts, et ensuite au Masters de Londres (20-27 novembre).

D'autant qu'il a montré de très belles choses ces derniers jours à Bâle où, après une mise en route laborieuse, il a offert quelques séquences de jeu brillantes face à Andy Roddick, Stanislas Wawrinka et Nishikori.

Le Japonais de 21 ans, 32e mondial, n'a eu aucune ouverture lors de son premier duel avec son idole de jeunesse. Grand espoir du tennis avant d'être freiné par les blessures, il reste sur plusieurs belles performances cet automne avec des victoires sur Tsonga, Berdych et donc Djokovic.

Mais il a été beaucoup trop court pour exister dans la troisième finale de sa carrière face à un Federer jouant un tennis très rapide et qui n'a perdu que six points sur son service de tout le match, dont trois dans le dernier jeu.