Héros de la qualification du Canada dans le Groupe mondial de la Coupe Davis, le week-end dernier en Israël, Vasek Pospisil était encore sur un nuage, mardi au Stade Uniprix, à l'occasion d'un point de presse.

«Je rejoue les matchs dans ma tête et je suis encore aussi excité, a-t-il raconté dans un excellent français. Et ces victoires me procurent beaucoup de confiance pour la suite de ma carrière.»

Pospisil a dû jouer pendant près de 12 heures au total lors de ses trois victoires, faisant preuve de courage et de beaucoup de détermination. «Il était prêt à mourir sur le terrain», a estimé le capitaine Martin Laurendeau, visiblement impressionné par la progression du joueur de 21 ans.

«Vasek a progressé toute l'année, mais il est devenu un homme contre Israël», a souligné de son côté, Louis Borfiga, le directeur de l'élite à Tennis-Canada.

Originaire de Vancouver, Pospisil vit à Montréal depuis plusieurs mois afin de profiter des installations et du personnel du Centre national d'entraînement. «Je suis très bien ici, a-t-il assuré. Mon entraîneur est Frédéric Niemeyer et j'aime beaucoup Montréal et le Québec.»

Solide en Coupe Davis plus tôt cette saison, Pospisil s'est aussi fait remarquer cet été avec une première victoire en Masters à la Coupe Rogers, au Stade Uniprix justement, suivie d'une première victoire en Grand Chelem, à l'Omnium des États-Unis.

«Ces victoires sont le résultat d'un gros travail toute l'année», a expliqué Vasek, qui occupe présentement le 127e rang mondial. «J'ai amélioré ma condition physique et je suis maintenant capable de passer des heures sur le court, comme je l'ai fait ce week-end...

«Mon objectif est d'atteindre le top 50 au cours de la prochaine année. Je crois avoir déjà le niveau du top 100, mais je ne dois pas brûler les étapes. Je sais que j'ai encore beaucoup de travail devant moi et que je devrai continuer de travailler comme je l'ai fait jusqu'ici.»

Laurendeau ne doute pas du potentiel de Pospisil. «Il suit le même parcours que Milos (Raonic), qui n'était encore que 150e à la fin de 2010 et a connu une série de succès au début de l'année pour grimper jusque dans le top 30, a-t-il souligné. Vasek peut faire la même chose.»

Surprendre les favoris

Avec deux jeunes joueurs prometteurs en simple et l'un des meilleurs joueurs de double au monde, le Canada peut espérer bien faire dans le Groupe mondial. Laurendeau et ses joueurs connaitront leurs prochains adversaires tôt mercredi matin, après le tirage au sort qui sera effectué à Bangkok en Thaïlande.

Les Canadiens pourraient affronter l'Argentine, la Croatie, l'Espagne, les États-Unis, la France, la République Tchèque, la Russie ou la Serbie. Si c'est l'Argentine ou l'Espagne, la rencontre sera disputée au Canada, si c'est un autre adversaire, le sort déterminera le pays hôte.

«Tous nos adversaires possibles sont des puissances du tennis et nous savons déjà que ce sera une rencontre difficile, a expliqué Laurendeau. Notre seul souhait, c'est de jouer à la maison. Nous avons dû remporter trois rencontres à l'étranger pour accéder au Groupe mondial. Je pense qu'on est dû pour un petit coup de pouce de la chance...»

Pospisil aimerais aussi jouer «à la maison». «Avec Milos et moi, nous avons la force de frappe pour concurrencer tous les pays, surtout si nous sommes devant nos partisans. J'ai vu cette saison à l'étranger combien les spectateurs peuvent porter une équipe. Ce n'était pas facile au Mexique, en Équateur ou même en Israël.»

Si le sort est favorable au Canada, Montréal serait bien placé pour accueillir la rencontre qui sera disputé du 10 au 12 février. Le Canadien est à l'étranger ce week-end là et les 20 000 places du Centre Bell seront peut-être nécessaires si Nadal, Djokovic ou Tsonga sont parmi les adversaires.