Rafael Nadal veut un allégement immédiat du calendrier surchargé du tennnis, sinon les joueurs vont explorer des options plus musclées qui pourraient inclure une grève, laisse t-il entendre.

Vendredi, Nadal a battu Richard Gasquet 6-3, 6-0 et 6-1 pour donner les devants 1-0 aux Espagnols contre la France, en demi-finale de la Coupe Davis. Le match avait lieu quatre jours seulement après sa défaite contre Novak Djokovic en finale à Flushing Meadows.

Nadal a déjà déploré la lourdeur du calendrier mais cette fois, lorsque questionné sur la possibilité d'une grève, il a dit que les joueurs pourraient devoir agir avec force, si nécessaire.

«Nous ne voulons pas arrêter de jouer, mais si c'est un combat que l'on estime juste, il va falloir que quelque chose se passe, a dit Nadal. Parfois, la seule façon de faire avancer les choses est la manière forte.»

Nadal insiste sur le besoin de faire évoluer le calendrier, pour éviter une situation qui pourrait être inconfortable.

«Ils ne veulent rien changer mais parfois il faut aller au-delà du bénéfice personnel, a dit Nadal. On dirait que ceux qui prennent les décisions ne le réalisent pas.»

Les quarts de finale de la Coupe Davis ont lieu durant la semaine qui suit Wimbledon, tandis que les demi-finales se déroulent pendant celle après les Internationaux des États-Unis.

Bien que Nadal critique le statu quo, il est partiellement à l'origine de telles dates.

Nadal était parmi 17 joueurs du top 20 qui ont demandé en octobre 2006 à l'ITF, qui organise la Coupe Davis, de modifier le calendrier. Le changement a été fait au début de la saison 2009.

Dans la lettre de 2006, également signée par Andy Roddick et Roger Federer, qui était alors le numéro 1, on demande que les étapes de Coupe Davis soient disputées lors de la semaine qui suit un tournoi majeur, et non pas deux semaines après comme avant.

David Ferrer, qui a battu Gilles Simon pour doubler l'avance espagnole, a dit que la majorité des joueurs étaient d'accord avec Nadal.

«Nous ne sommes pas des machines, il y a des limites à nos habiletés physiques, a dit Ferrer, cinquième à l'ATP. C'est certain qu'il doit y avoir du changement.»