Du grand art: Roger Federer a littéralement exécuté le pauvre Argentin Juan Monaco, auquel il n'a laissé que trois malheureux jeux, pour accéder aux quarts de finale des Internationaux des États-Unis peu avant que la pluie ne s'invite à New York, mettant en danger le programme de mardi.

Le Suisse, numéro 3 mondial, s'est imposé 6-1, 6-2, 6-0 en seulement 1h22 dans un match entamé à 23h50 et qui s'est terminé mardi.

Il affrontera le Français Jo-Wilfried Tsonga (11e), qui l'a récemment battu à Wimbledon et Montréal, pour une place en demi-finale du dernier tournoi du Grand Chelem de la saison face à un Serbe, Novak Djokovic ou Janko Tipsarevic.

Federer a administré à Monaco une véritable leçon de tennis, peut-être pressé par l'envie d'en finir avant la pluie, annoncée pour 2h. Un crachin a d'ailleurs commencé à sévir en début de troisième set.

Le Bâlois a tout fait: un ace sur deuxième balle, un jeu blanc composé de quatre aces consécutifs, 42 coups gagnants (sur 85 points gagnés), des service-volées, des amortis, smashes, un coup entre les jambes (trop long!).

Il y avait déjà 5-0 au bout de 12 minutes de jeu. Le premier set a été plié en 18 minutes et en moins d'une heure, le Suisse menait deux manches à zéro...

«J'ai vraiment très bien joué: j'ai très bien retourné, j'avais la main du fond du court et j'ai très bien servi. Dans ces trois secteur clés, j'étais nettement supérieur», a déclaré le Suisse.

Plus tôt dans une journée marquée par un vent violent, le numéro 1 mondial Novak Djokovic s'est qualifié pour les quarts en dominant l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov (22e) 7-6 (16/14), 6-4, 6-2 après avoir été poussé dans ses retranchements dans le premier set, conclu sur un bris d'égalité échevelé. «Le plus long que j'aie joué», a-t-il confié.

Un Serbe en demi-finale

Le Serbe rencontre maintenant son «pote» Janko Tipsarevic (20e). «Il y aura au moins un Serbe en demi-finale, c'est bien pour notre pays», a dit Djokovic.

Contre Dolgopolov, le numéro 1 mondial a été testé pour la première fois du tournoi. Dans un fort vent tourbillonnant, il a bataillé ferme pour remporter le premier set au jeu décisif, après une heure et 16 minutes de jeu.

Mené 4-0 dans le bris d'égalité par un Dolgopolov dont les changements de rythme et les slices violents l'ont «désorienté», le numéro 1 mondial a serré le jeu et profité de la fébrilité adverse dans les moments clés. Il a sauvé quatre balles de set avant de prendre le set à sa sixième occasion sur une erreur adverse.

«Cela a été le tournant du match», a affirmé le Serbe, qui a accroché sa 61e victoire de la saison, pour seulement 2 défaites (dont 1 sur abandon).

Il a ensuite très vite pris l'ascendant sur un Ukrainien démoralisé et empoché les deux manches suivantes en moins de temps qu'il ne lui en avait fallu pour s'adjuger le premier set.

À New York, il vise son troisième titre du Grand Chelem de l'année, une performance réussie par Nadal (2010), Federer (2007, 2006, 2004) et seulement trois autres joueurs dans l'ère Open (Rod Laver, Jimmy Connors, Mats Wilander).

Dans le tableau féminin, la numéro 1 mondiale Caroline Wozniacki a atteint les quarts en battant difficilement Svetlana Kuznetsova (15e) 6-7 (6/8), 7-5, 6-1.

La Danoise de 21 ans, qui a été menée 4-1 dans la deuxième manche et a sauvé trois balles de 5-2 sur service adverse, a même été à un point de devoir laisser la Russe servir pour le gain du match.

Dans le vent, la numéro 1 mondiale est restée plus propre que Kuznetsova (78 fautes directes) et plus conservatrice (20 coups gagnants contre 40).

Wozniacki rencontrera l'Allemande Andrea Petkovic (10e) pour une place en demi-finale.

Un autre quart de finale opposera l'Américaine Serena Williams, qui n'a fait qu'une bouchée d'Ana Ivanovic, à la Russe Anastasia Pavlyuchenkova (17e).