Sept ans après être devenue, à 17 ans, la reine de Wimbledon, Maria Sharapova aura la chance aujourd'hui de reconquérir sa couronne.

Opposée à la Tchèque Petra Kvitova, la belle Russe portera tout le poids de la finale et mise sur son expérience pour gérer la situation. «J'ai connu du succès très tôt dans ma carrière, mais j'ai aussi connu toutes sortes de déboires», a-t-elle rappelé», hier, en conférence de presse.

«Je suis plus mature aujourd'hui, enfin, je l'espère... C'est ce qui m'a aidée à continuer. Peu de joueuses sont revenues au sommet après une blessure et une opération comme celles que j'ai subies.

«Mais je n'ai jamais douté et je suis fière d'être ici, d'être de retour en finale, d'avoir la chance de gagner à nouveau ce tournoi où tout a commencé pour moi.»

Sharapova est assurée d'avoir le soutien du public londonien, qui l'a toujours adorée, mais elle devra se méfier de sa rivale. «C'est la finale, mais en même temps, je dois me préparer comme si c'était un match ordinaire, ne rien changer à la recette qui m'a permis de me rendre jusqu'ici», a-t-elle expliqué

«Petra (Kvitova) joue très bien sur gazon et elle est en confiance. Son service de gauchère est difficile à maîtriser, surtout sur le gazon. Tous ses atouts semblent faits pour le gazon et elle les utilise très bien. En plus, elle n'a rien à perdre.»

Blessée à l'épaule droite en 2008, Sharapova a dû réapprendre à jouer au tennis. Elle n'a visiblement toujours pas retrouvé son excellent service; depuis le début du tournoi, elle a commis pas moins de 32 doubles fautes (13 en demi-finale), contre seulement 21 as.

La grande Martina Navratilova, neuf fois championne à Wimbledon, gauchère et Tchèque comme Kvitova, ne doute pas que sa compatriote va attaquer le service de Sharapova.

«Petra a un excellent retour de service et elle va soumettre Maria à une très grande pression. Si elle réussit à passer ses propres services et à contrôler ses émotions, elle a de très bonnes chances de gagner.»

À 6'1, Kvitova ne cède qu'un pouce à la grande Maria et elle n'a aucun complexe face à sa célèbre adversaire. La Tchèque de 21 ans s'est entraînée dans la bonne humeur hier matin, apparemment calme.

«J'ai bien dormi (jeudi) et je ne suis pas trop nerveuse, a-t-elle déclaré en conférence de presse. Les gens me disent que je n'ai rien à perdre, mais c'est faux: je joue pour gagner moi aussi et je crois en mes chances.»