Le Britannique Andy Murray, quatrième tête de série, est revenu du diable vauvert pour se qualifier comme en 2009 pour les quarts de finale de Roland-Garros, en battant mardi le Serbe Viktor Troicki (N.15) en cinq sets 4-6, 4-6, 6-3, 6-2, 7-5.

L'Écossais affrontera Juan Ignacio Chela, 34e mondial, au prochain tour. Étrange signe du destin, l'Argentin s'était incliné lors de son seul autre quart de finale joué à Roland-Garros, en 2004, face à un autre Britannique, Tim Henman.

Murray, qui a donc une bonne chance d'atteindre les demi-finales d'un tournoi ne lui ayant jamais trop souri, a effacé un déficit de deux sets lundi, avant que le match ne soit interrompu par la nuit, puis refait un break de retard dans le cinquième set mardi.

Troicki, qui n'avait auparavant jamais atteint les huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem, est passé à deux points de la victoire en menant 5-3, 30-0 dans la cinquième manche. Mais son bras a tremblé sur son service au pire moment.

«C'est un retour incroyable», a savouré Murray. «Je ne savais pas comment ma cheville allait réagir. Il a fallu batailler. Les choses ont basculé de mon côté, je suis content.»

«Il a fallu que j'attaque davantage pour inverser la tendance aujourd'hui», a-t-il ajouté. «Au début, j'étais un peu trop hésitant. Puis j'ai commencé à lâcher mes coups, lui est devenu un peu nerveux.»

Lundi, l'Écossais avait longtemps paru diminué par une entorse à la cheville droite contractée à son match précédent, concédant les deux premiers sets. Il s'était alors débarrassé du bandage enserrant sa cheville, et plus libre dans ses mouvements était revenu à deux sets partout avant la nuit.

Mardi, c'est Troicki, en pleine confiance depuis qu'il a donné le point de la victoire à la Serbie contre la France en finale de la Coupe Davis, qui a le mieux débuté.

Le match a été marqué par un étrange incident, quand un ramasseur de balle inattentif est entré sur le court au moment où le Serbe frappait un smash. Appliquant le règlement à la lettre, l'arbitre a décidé que le point devait être rejoué, au grand désespoir de Troiki.

Finalement, le Serbe a réussi à remporter ce jeu, sur le service du Britannique, pour mener 4-2. Mais il n'a pu conserver cette avance face à un Murray jamais prêt à renoncer.